Ces derniers temps, l’actualité tourne autour des cas d’émigration irrégulière et leurs cortèges de morts. Que faire ? Il y a tout un arsenal de politiques à mettre en place pour juguler ce phénomène.Par Justin GOMIS –
L’effervescence actuelle dans les mouvements migratoires au Sénégal ne laisse personne indifférent. Le nombre de jeunes engloutis par les eaux de la mer emprunte une courbe ascendante avec des pirogues qui continuent à partir malgré ces énormes drames. La situation est inquiétante et appelle à la réflexion pour trouver des solutions. Et c’est le mouvement Partenariat pour la paix et la prospérité qui s’y emploie, sous la direction de Ndongo Ndiaye, candidat à la Présidentielle de 2024, en organisant une table ronde sous le thème : «Immigration irrégulière, quels liens avec la situation politique et sociale du pays ?»
Pour Mamadou Mignane Diouf, responsable du Forum social Sénégal, «tout est lié». A son avis, ces dynamiques migratoires, jugées irrégulières, s’expliquent par un contexte actuel très difficile. «C’est un contexte de crise, d’insécurité, de chômage qui pousse les jeunes à penser qu’il faut quitter quels que soient les risques à prendre», a-t-il souligné. Une situation qui dépasse même les frontières du Sénégal. «Ce phénomène s’explique par le contexte de vie difficile, le chômage et le contexte d’insécurité dans certains pays de la sous-région. Quand des jeunes sierra-léonais, maliens ou burkinabè viennent ici pour prendre la pirogue, c’est lié aussi à l’insécurité. C’est le contexte international, mondial, sous-régional qui est difficile, marqué par une crise économique, financière, de sécurité, d’emplois qui explique cette situation», ajoute-t-il dans son argument.
Face à une telle situation, quelles sont les solutions qui peuvent permettre de juguler ce phénomène qui est en train de décimer la jeunesse ? D’après Ndongo Ndiaye, le mal n’est pas seulement économique. Il a aussi des explications sociales et politiques. A l’en croire, «la jeunesse a perdu confiance en son pays, en ses dirigeants». Et puisque les causes sont politiques, les solutions ne peuvent qu’être politiques, selon Mignane Diouf. «Les causes étant politiques, la solution est politique. Pour régler ce problème, il faut régler politiquement les questions de gouvernance économiques, sociales, politiques. Je pense aussi aux conditions normales qui peuvent permettre à quelqu’un de voyager. Pourquoi on ne peut pas parler de la question de l’octroi des visas. Pourtant on parle de la question des accords de pêche. Est-ce qu’on peut avoir des accords de visa. Il faut aussi dans les gouvernances économiques que les pays africains arrivent à avoir des machines économiques fortes.
C’est une industrie forte, une agriculture forte. Ce sont des tissus économiques qui permettent d’absorber des demandeurs d’emplois. Le tout accompagné d’une éducation, d’une formation. D’une école qui ne forme pas seulement des diplômés, mais des citoyens qui peuvent être employables dans tous les secteurs, quel que soit le diplôme obtenu», propose-t-il.
Abondant dans le même sens, Ndongo Ndiaye suggère à son tour de redonner confiance à la jeunesse, qui leur montre que ce pays est le leur et qu’ils peuvent y avoir une promotion. «On ne peut pas avoir un pays où 80 pour cent de la population ont moins de 50 ans et que 10% du gouvernement ont moins de 50 ans. Ça ne marche pas. Il faut rajeunir le gouvernement, rajeunir notre forme de gouvernance, rajeunir toute la structure qui dirige le pays. Il faut poser des actes économiques qui créent des emplois. Le premier acte, c’est une industrialisation. Il faut arrêter d’exporter nos emplois. Il faut impérativement construire ici ce que nous consommons. Si on arrive à gagner cette bataille, on va faire beaucoup d’emplois. Sur le plan social, travailler à comprendre notre jeunesse. Qu’elle comprenne qu’elle peut réussir ici et que la réussite ne se trouve pas ailleurs. Il faut redéfinir la réussite, pour que les jeunes puissent comprendre le sens de la réussite», indique-t-il.
Les témoignages n’ont pas aussi fait défaut pour inviter les jeunes à rester dans le pays. Mohamed Touré dit avoir tout laissé aux Etats-Unis pour revenir au bercail. D’après lui, tout se résume dans la confiance en soi. Et mieux, les Européens et les Chinois sont en train de venir chez nous pour se développer. Ce qui atteste qu’on peut rester ici et gagner sa vie honnêtement.
justin@lequotidien.sn
Ce Mignane DIOUF ignore complètement des causes de la migration clandestine .
C’est comme on lui parle de la mer et il parle de la forêt.
Les gosses lébous qui partent en Espagne, personne ne leur empêchait d’allait en Espagne, le lundi de l’accident de la pirogue qui allait et avait quitté Thiawléne, des gosses ont quitté Diokoul pour aller en Espagne.
C’est leur boulot, l’état n’y peut rien même s’ils les accompagnent financièrement’ les gosses prendront là pirogue
C mondial , c pas Macky
C’est comme ce monsieur disait THIES n’a pas de mer , c’est macky