POSITION – Polémique sur le départ du Cng de lutte : Serigne Modou Niang «maintient» Alioune Sarr

Serigne Modou Niang prend le contrepied du Collectif des lutteurs qui exige le départ du Cng dont le mandat prend fin le 31 octobre prochain. Selon le promoteur, le président Alioune Sarr reste et demeure «l’homme de la situation, c’est pourquoi son mandat sera renouvelé». Du coup, il croit dur comme fer que le ministre des Sports va le confirmer à la tête de l’instance dirigeante.
Polémique départ Alioune Sarr
«Ce que je peux vous dire est que le Dr Alioune Sarr va rempiler à la tête du Cng. Son départ de l’instance en charge de la lutte n’est pas à l’ordre du jour. J’en suis convaincu. Je ne tiens cette information ni du ministre des Sports ni de Alioune Sarr mais je sais que le ministre va lui renouveler sa confiance. Le Dr Alioune Sarr va encore être là pour accompagner la lutte qui va connaître des réformes avec l’avènement de l’Arène nationale. Celui qui va le remplacer ne sera pas un lutteur. Je vous le garantis. Vous reviendrez un jour pour dire que j’avais raison. Quand l’heure de son départ sonnera, je vous le dirai. Je sais qu’il ne partira pas et qu’il va accompagner la lutte pour quelques années encore. Ce serait maladroit que le départ de Alioune Sarr intervienne au moment où l’Arène nationale va vers des réformes importantes.»
Préparation nouvelle saison : «Je prépare la nouvelle saison de la même manière que les précédentes. Je suis promoteur depuis 1998 avec la particularité de détenir le record de combats organisés. La saison dernière, j’ai pu organiser 10 journées. Pour cette nouvelle saison, je compte porter la barre à 15 journées. L’ouverture officielle de la saison c’est en octobre et les combats peuvent démarrer en novembre. Je cherche à mettre aux prises des lutteurs de la catégorie espoirs qui drainent des foules. On est en train d’y travailler avec mon staff.»
Inflation cachets, guéguerre des promoteurs…
«Faut dire que l’inflation des cachets a plongé la lutte dans la crise. C’est la triste réalité. Tous les promoteurs qui organisaient des combats à coup de millions ont presque tous disparu des radars de la lutte. C’est parce qu’ils ont subi des pertes et qu’ils n’ont plus les coudées franches pour poursuivre leurs activités dans l’arène. Même les télévisions, qui organisaient des combats, ne le font plus. La lutte n’est plus rentable. Du coup, les lutteurs devraient être conscientisés sur l’urgence de mettre fin à l’inflation des cachets. L’autre chose à déplorer c’est la guéguerre entre les promoteurs. Le dernier exemple en date est le combat ModouLô-Balla Gaye 2 que Gaston Mbengue et Luc Nicolaï se disputaient l’organisation. Les promoteurs sont les principales causes de l’inflation des cachets. Ils doivent s’en prendre qu’à eux-mêmes si aujourd’hui ils n’arrivent plus à tirer le moindre bénéfice de leurs combats.»
Sécurité, capacité Arène nationale
«Je pense que l’Arène nationale peut abriter de grandes affiches malgré ses 22 mille places. Demba Diop a 15 000 places et accueille de grands combats. Je ne vois aucun inconvénient à organiser Modou Lô-Balla Gaye 2 dans cette nouvelle arène construite à coups de milliards. Je pense que c’est nous qui devons préserver l’infrastructure en évitant tout acte qui puisse participer à sa dégradation. C’est ainsi que nous sollicitons la construction d’un poste de police ou de gendarmerie pour garantir la sécurité des lieux. Si l’infrastructure dispose de caméras de surveillance, ce serait un plus par rapport à la sécurité. L’autre appel que je lance est qu’on assainisse l’arène pour aider les populations, qui habitent aux alentours de l’infrastructure, à plus souffrir des inondations.»
ambodji@lequotidien.sn