Position – Pour «conflit d’intérêts et viol des statuts» : Mamadou Kandji conteste la nomination de Abdoulaye Sow


Sitôt nommé Secrétaire général de la Fsf, Abdoulaye Sow voit des voix s’élever contre sa nomination. Et c’est Mamadou Kandji qui sonne la première charge. Dans une contribution parvenue à notre rédaction, avec comme objet : «La défense des statuts et de l’éthique du football sénégalais», le dirigeant de club écrit :
«Je dis NON à la dérive, au conflit d’intérêts et au viol de nos statuts. Je prends aujourd’hui la parole, face au peuple du football sénégalais, pour dénoncer, avec la plus grande fermeté, une décision d’une extrême gravité : la nomination, par le nouveau Comité exécutif, d’un président de club et ancien candidat à l’élection fédérale pour la Ligue Professionnelle, au poste de Secrétaire général de la Fédération sénégalaise de football.»
«Un Secrétaire général ne doit pas être membre d’un organe du football»
«Cette décision est illégale, immorale et dangereuse pour l’avenir de notre football. Elle viole clairement l’article 58.4 des statuts, qui interdit qu’un Secrétaire général soit membre d’un organe du football. Elle viole également l’esprit des articles 4 et 7, qui imposent intégrité, loyauté, fair-play et neutralité. Comment peut-on confier la fonction administrative la plus sensible de la Fédération à un acteur ouvertement politique, impliqué dans les compétitions électives et au cœur des intérêts de club ?
C’est un conflit d’intérêts majeur, une prise en otage de l’administration et une atteinte grave à la crédibilité de nos institutions. Je refuse cette dérive. Je refuse ce mépris des textes. Je refuse que le football sénégalais devienne une boutique privée ou un terrain de règlement de comptes politiques.
Le Secrétaire général doit être neutre, indépendant, au-dessus des clans et des intérêts. Ce principe n’est pas négociable. Il est au cœur de la démocratie sportive. J’exige donc l’annulation immédiate de cette nomination. A défaut, je déposerai les recours nécessaires, au niveau national comme international, pour que force reste à la loi.
Je n’agis ni par calcul ni par émotion. J’agis par devoir. Le football sénégalais appartient aux clubs, aux joueurs, aux éducateurs, aux supporters -pas aux arrangements privés. Je me battrai jusqu’au bout.»
hdiandy@lequotidien.sn

