Ils sont près de 150 Sénégalais à travailler pour le compte du groupe de la Banque mondiale. Aujourd’hui, beaucoup d’autres veulent intégrer l’institution. Hier, une conférence sur les perspectives de carrière au Gbm a été animée au Cesag en présence de son vice-président en charge des ressources humaines, en tournée en Afrique.

Quelles sont les perspectives de carrière au groupe de la Banque mondiale ? La question a fait hier l’objet d’une conférence au Centre africain d’études supérieures en gestion (Cesag). En effet, plusieurs possibilités s’offrent à ceux ou celles qui sont intéressés. Il y a le programme de jeunes professionnels, appelé Ypp 2020, qui est un programme par excellence, qui prépare les leaders du développement dans le monde.  Il est lancé annuellement. A côté, il existe également le programme d’analystes  du groupe de la Banque mondiale. Il est destiné aux jeunes «exceptionnellement doués, passionnés» par le développement international, de contribuer à la résolution de certains des problèmes les plus pressants au monde. Le stage est aussi une opportunité d’accès pour permettre aux candidats d’améliorer leur Cv grâce à une expérience de travail pratique. En outre, on peut intégrer le groupe sans nécessairement passer par les trois types de programme. Il suffit en effet d’avoir une expérience de plus de 10 ans et ensuite, faire acte de candidature.
Par ailleurs, il est également conseillé à ceux ou celles qui envisagent de travailler au sein du groupe de l’institution de Bretton woods d’avoir une maitrise de l’anglais. Il leur est demandé aussi de développer leur réseau. Pour mieux se préparer, le porte-parole des étudiants a sollicité un accompagnement de la Banque mondiale qui passerait par exemple, par l’octroi de bourses aux pensionnaires de l’école de formation. «C’est une institution où il n’y a pas de discrimination à l’entrée. Mais c’est une institution qui vise constamment et continuellement l’excellence. Donc il faut être bon. Parce qu’on n’y entrera que par la compétition, que par le concours», a assuré Ousmane Diagana, vice-président du groupe de la Banque mondiale en charge des ressources humaines. Qui a ajouté : «Vous êtes parmi les meilleurs. Vous ne devez pas tout simplement rêver d’entrer dans une institution comme la Banque mondiale. Vous devez vous donner les moyens parce que vous avez la capacité d’entrer à la Banque mondiale et d’y évoluer. Donc vous êtes absolument capables de «compétir» avec ceux qui sont formés dans les universités les plus prestigieuses.» C’est ainsi qu’il a invité les étudiants au travail et à être constamment dans les bibliothèques.
M. Diagana a indiqué qu’un programme permettant chaque année à des jeunes de séjourner à la Banque mondiale pour une durée de 2 à 3 ans est en cours en Côte d’Ivoire. Et pour le cas du Sénégal, dit-il, il a entamé les discussions avec les autorités. D’ailleurs, il a informé que l’objectif d’avoir au moins 12,5% du personnel du groupe de la Banque mondiale, originaires d’Afrique au sud du Sahara, a été atteint. Il est presque à 13%. Selon toujours le vice-président, leur objectif d’avoir beaucoup plus de femmes est aussi réussi, avec en moyenne environ 45%. Dans le monde, ce sont 189 pays qui sont actionnaires à la Banque mondiale. L’institution est présente dans 139 pays à travers des bureaux. Aujourd’hui près de 150 Sénégalais, dont l’ancien ministre des finances sous Abdoulaye Wade, Makhtar Diop, y travaillent. Ce dernier est le vice-président pour l’Afrique.