Pour accroître sa production : Le Gie Sunu mbayteff décroche un prêt de 3,4 millions

Par Alioune Badara NDIAYE(Correspondant)
– Sunu mbayteff a bénéficié d’un prêt sans intérêt ni apport de près de 3,4 millions de francs Cfa, pour booster ses activités de transformation de céréales locales. Le Gie qui mène ses activités dans la commune de Tivaouane Peul, dans le département de Rufisque, compte ainsi relever son niveau de production et s’ouvrir à l’exportation. «Avec ce financement, je vais commander des machines et acheter également du mil que je vais moi-même traiter et cela, pour réduire les dépenses et augmenter les bénéfices (…) Il y a une forte demande dans la zone et Sunu mbayteff pourra non seulement travailler sur la demande locale à Tivaouane Peul et ses environs, Keur Massar, Niacoulrab, mais aussi pour l’exportation», a soutenu Fatou Ndiaye, fondatrice du Gie devenu formel en 2020. «Quand je démarrais, je n’avais pas encore de papiers, car c’était juste une petite initiative. J’avais déjà fini ma formation d’assistante infirmière et étant sans emploi, j’ai décidé de me lancer dans la transformation des céréales en attendant, c’était en février 2019», a-t-elle rappelé, faisant savoir qu’elle emploie aujourd’hui 11 personnes. «On transforme 200 kilos par jour, mais il faut dire que c’est nous qui avons choisi de nous limiter à cette quantité, parce que si tu n’as pas assez de matériel, tu ne peux pas prendre une trop grande commande», a-t-elle soutenu, assurant passer à une production plus importante avec cet apport. «On se concentre sur les céréales, car nous y avons déjà fait notre réputation et nous avons fait plusieurs foires. Même certains commerçants exportateurs viennent acheter ici le produit pour aller le conditionner, avant de le vendre sur le marché international», a-t-elle dit, remerciant la fondation Sococim qui leur a permis d’acquérir un prêt sans intérêt et payable sur une année. «Nous avons été convaincus par le fait qu’elle a des clients réguliers (…) nous avons vu que petit à petit, la production a beaucoup augmenté, le besoin en équipements a augmenté aussi, parce que pour accroitre la production, il faut se renforcer en machines et c’est pour cela que le conseil a décidé d’accompagner cette structure», a noté l’administratrice de la fondation Sococim, Patricia Diagne, pour motiver le prêt. Une action que la fondation répète depuis quelques années en direction des femmes s’activant dans la transformation des produits locaux à Rufisque et ses environs.
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