«Avancez…» Tel est l’appel lancé à la jeunesse sénégalaise à travers le thème du méga-conférence organisé par la plateforme Useful Lives, pour l’inviter à aller de l’avant, à exploiter son potentiel. Avancer quelle que soit la situation.
«Avancer quelles que soient les obstacles», a dit le «coach» Campbel Dieng aux jeunes, qui ont envahi l’esplanade du Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose pour écouter les écrivains, entrepreneurs, hommes de tenue, chanteurs, leur livrer des messages d’espoir en leur parlant de leurs expériences, de leurs trajectoires personnelles. Elles leur ont permis de façonner leurs destins et de réussir leurs paris. «Vous serez toujours confrontés à des difficultés, à des obstacles, mais cela ne doit pas vous décourager», précise M. Dieng. D’après lui, «c’est le temps qui détermine ce que nous sommes. Et les jeunes devraient être en mesure d’opérer le choix qui va les aider à construire leur avenir». Sollicité pour dispenser des cours dans une université américaine, il a rejeté la demande. Il a choisi de «revenir au bercail pour servir son pays», dit-il aux jeunes.

Malèye Faye a raconté sa vie très difficile, il conciliait les études au service de gardiennage afin de pouvoir s’offrir un petit déjeuner. Pour lui, tout est question de volonté et même le ciel n’est pas une limite. D’ailleurs, c’est cette volonté qui l’a guidé à écrire un ouvrage grâce auquel il a été recruté par un banquier.
Le chanteur, Oumar Pène, a été l’invité-surprise de ce méga-conférence pour partager avec la jeunesse son expérience personnelle. D’emblée, il a fait savoir aux jeunes que personne ne peut construire le pays ou le continent à leur place. En plus, l’Europe n’est plus cet eldorado qui fait rêver ces jeunes qui prennent tous les risques pour y aller. «Ils disent qu’ils ne peuvent accueillir la misère du monde. On ne peut pas aller là où on n’est pas aimé, là où on est humilié. Je demande aux jeunes de faire de tout leur possible pour faire partie de cette mission… Nous devons être fiers de nous. Nous devons tout faire pour réussir avec ce que nous avons», harangue le patron du Super Diamono, qui a bâti toute sa carrière sur les scènes nationales.

D’après Pape Ndongo Fall, le rêve est permis et il est indispensable à la réussite. Et son rêve était de devenir un ingénieur avant de revenir pour servir son pays. C’est ainsi qu’après ses études, il a travaillé dans une ferme américaine pendant des années dans le domaine de l’assainissement. Aujourd’hui, il a tout quitté pour revenir «afin de contribuer au développement économique de son pays», dit-il. Le professeur des universités, Felwine Sarr, a demandé aux jeunes de prendre le temps de se former. «Vous devez suivre votre intention, votre curiosité et votre passion», a-t-il con­seillé. Ce qui a amené le rappeur Akhloubrik à dire : «Beaucoup de jeunes confondent la réussite à ce qu’ils veulent être.»

L’entrepreneure, Léna Tall Fall, et le Dg de l’Aibd ont fait savoir aux jeunes que tout est possible dans la vie. Il suffit d’écrire, ajoutent-ils, de se donner les moyens de réussir. Ces moments de partage d’expériences avec des sommités venues de tous les horizons du continent étaient parfois entrecoupés par des prestations d’artistes. Des moments fortement appréciés par les jeunes. Cette initiative de Mme Anna Emmanuelle Diouf Sarr a été fortement appréciée par les jeunes qui en redemandent.
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