Pour dénoncer les violences dont sont victimes les enseignants : Le G20 en grève aujourd’hui et demain

Il n’y aura pas de cours aujourd’hui et demain dans les écoles. Les enseignants continuent de dénoncer les violences dont ils sont victimes. Tout comme le G7, le G20 va décréter un débrayage aujourd’hui à 10h qui sera suivi d’une grève demain mercredi. Cette organisation qui regroupe des syndicats d’enseignants compte ainsi «dire non aux agressions sauvages dont les enseignants sont constamment victimes, dénoncer les violences indescriptibles que subissent les enseignantes et enseignants».
Par ce mouvement d’humour, le G20 veut amener les autorités compétentes à «la prise de mesures spécifiques préventives et coercitives contre les auteurs et complices d’agressions d’enseignants dans l’exercice de leur fonction ou en rapport avec leurs missions». Dans une déclaration, le coordonnateur du G20 appelle «à la mobilisation générale et à l’unité pour faire arrêter les violences gratuites en milieu scolaire auxquelles» ils sont confrontés, en suivant massivement ce plan d’action. Insistant sur ce point, Gougna Niang soutient que «la gravité de la question relative aux agressions multiples exige l’unité de tous les enseignants et enseignantes, la synergie des plans d’action». D’après M. Niang, c‘est ensemble qu’ils pourront «relever ce défi de faire de nos établissements scolaires des lieux d’acquisition exclusive du savoir, du savoir-faire, du savoir-être et du savoir-devenir et non des cadres de violences absurdes».
Par ailleurs, les syndicalistes du G20 estiment que la responsabilité de tous les acteurs est engagée, mais «celle de l’Etat l’est davantage». Selon eux, «s’il est vrai que les élèves et les parents sont les principaux responsables de violences exercées sur les enseignants, l’Etat, à qui il incombe cette mission de protéger ces derniers, ne prend pas de mesures préventives et coercitives pour éradiquer ce phénomène».
dkane@lequotidien.sn