Pour faciliter l’accès aux connaissances : Cheikh Mbow de la Cosydep plaide l’utilisation des langues locales

Il l’a dit hier. Il est pour l’utilisation des langues locales dans le système éducatif pour permettre aux enfants de mieux comprendre les enseignements. Le directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep), Cheikh Mbow, a pris part, à Diamniadio, au neuvième forum «Essor du secteur privé par l’éducation pour l’emploi».
Pour faciliter l’accès aux connaissances, l’Etat doit introduire dans le système éducatif sénégalais l’utilisation des langues locales. C’est une recommandation du directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep). Cheikh Mbow a pris part hier, à Diamniadio, au neuvième forum «Essor du secteur privé par l’éducation pour l’emploi», organisé par le ministère de l’Emploi, de la formation professionnelle et de l’artisanat.
Par ailleurs, il a proposé aussi la réalisation d’une cartographie interactive des offres de formation, mais aussi la valorisation des acquis de l’expérience à travers des cadres de certification, le décloisonnement et l’harmonisation des offres de formation existantes. En outre, le directeur exécutif de la Cosydep a soutenu la création d’un Fonds national pour l’éducation et la formation, et la mise en place d’un système fiable et régulièrement mis à jour d’informations accessibles sur les besoins prioritaires de l’économie locale et nationale.
«Le changement de paradigme devenu urgent ne saurait être effectif qu’à condition de disposer de stratégies de partage des données fiables, de bonnes pratiques, d’expertise et d’expériences réussies permettant de focaliser l’attention des autorités et du grand public, et de générer un courant d’opinion favorable à une amélioration de la qualité de l’éducation», a déclaré Cheikh Mbow. Et ce dernier de renchérir : «La mutualisation des ressources, des savoirs et des savoir-faire est incontestablement une des voies obligées pour une bonne appropriation des problématiques et des priorités en matière d’éducation. Une telle situation appelle des initiatives audacieuses et pertinentes pour que les offres d’éducation et de formation, qui ne manquent pas, puissent jouer leur véritable rôle pour contribuer efficacement au respect du droit à l’éducation et à la formation de tous les citoyens quels que soient leurs origines socioculturelles, leurs pouvoirs économiques ou leur milieu de résidence.» Et pour ce faire, dit-il, les offres autres que publiques, à savoir les daara, les écoles franco-arabes, les centres et ateliers artisanaux, tout comme les offres de formation qualifiante, doivent être crédibilisés, renforcés et valorisés pour une adaptation du système aux différents besoins et contextes des apprenants.
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