L’Union nationale des indépendants du Sénégal compte saisir la Cour suprême pour un recours en annulation des contrats attribués à Frank Timis.

L’affaire Aliou Sall-Bbc n’a pas encore fini de faire parler d’elle. En conférence de presse hier, le président de l’Union nationale des indépendants du Sénégal (Unis) a annoncé qu’il va saisir la Cour suprême pour un recours en annulation des contrats attribués à Frank Timis. Un mémorandum a d’ailleurs été réalisé dans ce cadre. «Nous comptons aller devant de la Cour suprême pour qu’elle prononce immédiatement une décision de suspension d’exécution de ces contrats», a informé Amadou Guèye. «La loi permet à des citoyens, qui estiment qu’un décret, un arrêté ou une décision d’un directeur n’est pas basé sur des procédures régulières, d’aller devant la Cour suprême. Et cette dernière peut annuler cette décision», rappelle-t-il. L’annulation de ces contrats permettrait, d’après lui, de s’asseoir avec les parties prenantes et de renégocier ces contrats. «Et ce sera l’avantage de tout le monde», souligne-t-il.
Coordonnateur de Fii Senegaal, M. Guèye s’est interrogé, en outre, sur la répartition des revenus annoncée par le président de la République qui n’est que de la «ruse». «Si cette loi est votée, l’argent tiré de ces ressources naturelles va être réparti entre les services de l’Etat, et les Sénégalais qui sont les vrais propriétaires ne pourront pas y avoir accès», a-t-il prévenu. Le leader de l’Unis annonce une sensibilisation auprès des populations sur le fait que «ce modèle proposé par le Président Sall est mauvais». Il souligne que dans la Constitution il est dit que ces ressources naturelles appartiennent au Peuple. «Cela veut dire que nous pourrons prendre cet argent et le remettre dans un fonds distinct qui ne va pas aller dans le budget de l’Etat, mais qui va aller directement aux populations qui vont le dépenser sur des produits 100/100 faits au Sénégal», promet-il. Amadou Guèye pense, ainsi, que «l’argent des revenus du pétrole va rester au Sénégal». Pour faciliter ce travail, il invite à des concertations nationales.
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