Pour la fluidité du trafic urbain à Dakar : L’autopont de Front de terre mis en service

Dakar, connue pour ses embouteillages monstrueux, s’offre un nouveau joyau avec l’inauguration de l’autopont du Front de terre, construit pour améliorer la fluidité du trafic entre ledit quartier, l’avenue Bourguiba, l’autoroute Patte d’Oie-Malick Sy et Grand-Yoff. L’ouvrage, entamé en janvier 2023, a été inauguré hier par Malick Ndiaye, ministre des Infrastructures et des transports terrestres et aériens. «L’objectif principal du projet est d’éliminer les conflits au niveau du croisement Bourguiba x Front de terre et de la bourgade de Grand-Yoff via Front de terre qui posent des problèmes pour la fluidité du trafic urbain dans le département de Dakar et indirectement sur l’autoroute Patte d’Oie-Malick Sy. La réalisation de ce projet d’aménagement permettra d’impacter de manière positive la mobilité urbaine en améliorant la fluidité du trafic sur cet axe», assure l’Agence des travaux et de gestion des routes (Ageroute).
Avec un coût estimé à 14 milliards de francs Cfa, selon le ministre, l’autopont comprend 2, 1 kilomètres de voies aménagées de passerelles et 500 m de passerelles. Au-delà de l’aspect technique, le projet propose des espaces de détente, des allées piétonnes, deux espaces fitness, un terrain de basket et des zones de stationnement, renforçant ainsi le cadre de vie des Dakarois. «Alors, il est important aujourd’hui de sensibiliser davantage les populations, afin qu’elles puissent s’approprier cet ouvrage qui participera naturellement à la fluidité de la circulation à Dakar», a-t-il déclaré, après avoir coupé le ruban.
A l’instar du Train express régional (Ter) et du Bus rapide transit (Brt), des mesures spécifiques seront mises en place pour éviter que les trottoirs ne soient envahis par les populations et parfois même par les activités commerciales, au détriment des piétons.
«Souvent les réalisations de l’Etat sont envahies par les populations et parfois même il y a des activités qu’elles y mènent et qui ne répondent pas aux normes. Nous avons demandé à nos équipes de travailler avec le ministère de l’Intérieur pour trouver des solutions. Au niveau du Ter, c’est ce qui est fait. Il y a une convention signée avec la gendarmerie et tout se passe très bien. Au niveau du Brt, c’est pareil. Et nous allons faire la même chose pour les autoponts», a promis M. Ndiaye. Pour lui, «ça ne sert à rien de construire des infrastructures à coups de milliards et de se retrouver dans la situation antérieure, avec des embouteillages, juste parce que les ronds-points, les ruelles, entre autres, sont occupés par des commerçants ou d’autres qui mènent d’autres activités».
L’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) et le ministère de l’Hdraulique vont aussi contribuer à son entretien, d’après Malick Ndiaye, qui précise que ce projet est un «programme global qu’on a trouvé ici et que nous sommes en train de continuer. Mais dans le cadre du Jubanti, nous allons évaluer l’impact, le coût, entre autres, avant de procéder aux autres étapes. Il y a un programme d’entretien de ces ouvrages, de ces routes de manière globale, et ça va être suivi de manière très stricte». Cet ouvrage, sis à Front de terre entre la commune de Grand-Yoff et Dieuppeul-Derklé, s’inscrit dans une démarche globale de modernisation des infrastructures au Sénégal. Ndiaye assure que ce programme de construction de ponts et d’autoponts se poursuivra dans le Nord et le Sud du pays. «Nous allons continuer le programme de construction de ponts, surtout au niveau national, le Dandé Maayo. Avec les périodes de crue du fleuve Sénégal, nous sommes confrontés à beaucoup de problèmes de ce genre. Donc avoir des ouvrages sophistiqués comme celui-ci peut constituer des solutions pérennes pour les populations, surtout dans ces zones qui sont souvent victimes d’inondations», a-t-il fait savoir. Cependant, le gouvernement prévoit de mesurer l’impact réel de ces travaux avant de s’engager dans de nouvelles constructions similaires.
Par Ousmane SOW