Le Mouvement pour la défense de la démocratie (M2D) constate qu’il y a encore 8 «détenus politiques», arrêtés lors des manifestations de février-mars, dans les prisons. En conférence de presse hier, au siège de Frapp France Dégage, cette plateforme née de l’affaire Sonko-Adji Sarr a cité 4 personnes à savoir Moussa Guèye, Galass Guèye, Abdoulaye Fall et Ndongo Diop, tous détenus à Diourbel. En particulier, les animateurs dudit mouvement se sont attardés sur le cas de Ndongo Diop qui serait victime de «torture psychologique» et qui observe une grève de la faim. Il est «victime d’un acharnement» du gouvernement qui, selon les responsables du M2D, «veut le punir de par son engagement patriotique parce que tous les détenus ont été entendus sauf lui». Les nommés Demba Dièye, Abdourahmane Diallo, Mohamed Mané et Babacar Diagne, sont aussi toujours en prison à Ziguinchor.
Alors pour marquer sa solidarité à tous ces détenus, aux blessés, aux familles des morts, le M2D appelle à un rassemblement pacifique prévu le vendredi 11 juin à Dakar, à Ziguinchor et Diourbel. Mais aussi à une autre manifestation le mercredi 23 juin, à la Place de la Nation, «date symbolique marquant une période très importante dans la lutte pour la démocratie». Il s’agit du jour où les Sénégalais, en 2011, avaient arrêté le Président Abdoulaye Wade dans son projet de ticket Président-Vice-Président. Les responsables du M2D ont déclaré avoir déposé une lettre d’information de leur manifestation. «Le reste est non négociable, c’est à l’autorité de pouvoir encadrer toutes ces manifestations», prévient Aliou Sané, du mouvement Y’en a marre. «De mars à maintenant, nous avons laissé le temps passé par respect à notre engagement, à notre parole auprès du Khalife général des Mourides. Tous les Sénégalais remarquent qu’il y a une partie qui ne respecte pas sa parole, son engagement auprès du khalife et auprès du Peuple», a-t-il déploré. Le M2D exige la libération «sans condition» de ces détenus et tient «Macky Sall, resté sourd à la médiation du khalife sur cette question, responsable».
Par Mamadou SAKINE – msakine@lequotidien.sn
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