Lors son discours de Noël, Monseigneur Benjamin Ndiaye a dénoncé la montée de la violence dans tous les secteurs de la société. Pour lui, il est temps de réagir pour éloigner ces menaces qui mettent en péril l’harmonie sociale dont nous avons besoin.Par Justin GOMIS –

Dans son message de Noël, l’archevêque de Dakar a insisté sur la «crise des valeurs», notamment la montée de la violence physique et verbale dans toute la société. Cette situation inquiète le chef de l’Eglise catholique du Sénégal. Il dit : «La violence physique et verbale continuent de prendre des proportions inquiétantes dans notre société, au point même de constituer une menace contre l’harmonie sociale et scandalise les plus faibles et donne à croire que nous avons du mal à instaurer un débat d’idées même contradictoire dans le respect des personnes», regrette Monseigneur Benjamin Ndiaye. Pour lui, les conséquences de cette violence sont terribles. «Des signaux de violences multiformes existent dans notre société sénégalaise. Ces signaux ne correspondent pas au message de Noël. Ce sont des menaces qui mettent en péril l’harmonie sociale dont nous avons besoin», estime le religieux.

Il cite les dérives sur les réseaux sociaux et dénonce ces utilisateurs qui doivent être plus responsables. «En se penchant sur l’usage des réseaux sociaux, comment ne pas nous convaincre que c’est en définitive l’utilisateur qui pose problème. Car c’est lui, avec sa conscience, qui qualifie l’usage qu’il fait de l’instrument. Suivant ses motivations, ses pensées et ses pulsions, il peut en faire des moyens de bienfaisance ou de malfaisance», avance Mgr Benjamin Ndiaye. Il ajoute : «L’absence de paix met en péril la vie. Elle expose les plus faibles à la mort, compromet le développement, accentue la pauvreté, favorise les égoïsmes et met en valeur la raison du plus fort. Osons donc nous interroger sur les conversions que nous devons faire pour promouvoir des comportements citoyens qui promeuvent la paix», poursuit le chef de l’Eglise sénégalaise, qui a surtout demandé aux fidèles «à prier ardemment en invoquant l’enfant de Bethléem, le prince de la paix, pour l’avènement de cette paix dans nos familles, dans nos communautés, dans notre pays, dans notre sous-région, dans notre continent et dans le monde». Il conclut son homélie : «Bien-aimés de Dieu, accueillons la grâce de l’Emmanuel, Dieu avec nous, qu’il fasse de nous tous des artisans de la paix.» Amen !
justin@lequotidien.sn