Pour la lutte contre la pauvreté, le ministre des Finances et du budget a beaucoup insisté hier sur l’éducation. «La lutte contre la pauvreté se déroule sur plusieurs champs de bataille, mais vous me permettrez d’insister sur l’un d’entre eux : l’éducation. Car c’est par l’éducation qu’on dotera chaque Sénégalais des armes pour gagner correctement sa vie, pour préparer son avenir et pour réaliser ses projets», a dit Abdoulaye Daouda Diallo, à l’ouverture du débat d’orientation budgétaire marquant la clôture de la session ordinaire unique de l’année 2021-2022 de l’Assemblée nationale. L’amélioration significative du taux d’alphabétisation sera ainsi une priorité de l’Etat sénégalais sur la période 2023-2025.
Notre objectif, déclare Abdoulaye Daouda Diallo, «même notre obsession, est facile à résumer : faire en sorte que tous les Sénégalais, femmes et hommes, soient alphabétisés. Car, l’éducation est la mère de toutes les batailles». C’est pourquoi, annonce le ministre des Finances et du budget, «nous sommes en train d’analyser la cartographie des vulnérabilités de notre jeunesse, pour essayer de comprendre pourquoi autant d’enfants et d’adolescents quittent prématurément le circuit scolaire et obèrent ainsi leur avenir professionnel». A son avis, «les raisons sont souvent économiques mais pas toujours ; des ressorts sociologiques peuvent aussi être à l’œuvre».
L’autre indicateur qui interpelle le gouvernement, c’est le taux d’achèvement des études. «Aller à l’école, c’est bien ; aller jusqu’au bout du cycle scolaire et en sortir avec le baccalauréat, ou un diplôme professionnel valorisant, c’est encore mieux. Or, sur ce plan, il faut reconnaître qu’il y a encore des efforts à faire puisque les taux d’achèvement sont les suivants : à l’élémentaire : 65% en 2021 (72.7% pour les filles et 57.5% pour les garçons) ; au moyen : 41.8% ; au secondaire : 28.2%», a souligné le ministre Diallo.
Par Dialigue FAYE – dialigue@lequotidien.sn
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