Un directeur en gruge un autre. Cela pourrait être le titre du procès qui oppose la directrice de l’Agence immobilière Sud Sen Consortium et le directeur général de l’Agence nationale de la promotion de la jeunesse (Anpj). Mme Codou Dione aurait escroqué son client Salif Keita de la somme de 21 millions. Les faits remontent au 20 avril 2013. Extraite hier de sa cellule où elle garde prison pour des faits similaires, elle comparaissait pour escroquerie au préjudice de Salif Keita. En fait, le directeur général de l’Agence nationale pour la promotion de la jeunesse (Anpj) voulait un toit à Dakar. Après avoir obtenu un prêt auprès d’une banque de la place, il s’est rapproché de cette agence immobilière, située à la cité Comico Sicap Liberté 6 Extension, pour l’obtention d’un terrain de 200 mètres carrés à Nord Foire. Pour mieux l’appâter, l’agence lui a pourvu des documents qui portent la mention d’un notaire en vue de donner force et crédit à ses déclarations. D’ailleurs sur les dits documents, il est fait mention que la parcelle n’est cédée à personne et que tout acte de vente entrainerait la nullité de celle-ci.
Convaincu par cette assurance, le directeur de l’Anpj a versé la somme de 21 millions de francs pour l’acquisition dudit terrain. Mais grande sera sa surprise quand il a entendu que la parcelle en question a été vendue à une autre personne. C’est ainsi qu’il a décidé de traduire Codou Dione qui est coutumière des faits en prison. Pour lui épargner la prison, Younoussa Camara s’est engagé à régulariser le lot objet du litige à défaut de lui octroyer un terrain dans le département de Dakar à défaut du paiement. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, Salif Keita s’est désisté au commissariat. Mais, l’affaire sera jugée à son insu et la prévenue condamnée à une peine assortie de sursis qui lui permettait de regagner sa demeure et son travail. Hier, il était devant la cour d’appel pour faire un enrôlement alors que l’avocat de la défense avait quant à lui interjeté appel. Le Parquet général a promis de faire des diligences parce que le procès verbal d’enquête ne se trouve pas dans le dossier. En attendant, l’affaire est renvoyée au 1er février prochain pour jugement.
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