Des soins oculaires de qualité et accessibles sont essentiels pour contrôler efficacement les déficiences visuelles et la cécité. C’est du moins la conviction du ministre de la Santé et de l’action sociale qui présidait hier, l’ouverture du 12ème congrès de la Société africaine francophone d’ophtalmologie (Safo), couplé au 8ème congrès de la Société sénégalaise d’ophtalmologie (Sso), qui se tiendra durant quatre jours à Dakar. A l’issue de ce congrès dont le thème est : «Informations, explorations, nou­veaux traitements en ophtalmologie», les spécialistes vont s’appesantir sur les questions relatives à l’ophtalmologie.
Le ministre, Abdoulaye Diouf Sarr, se réjouit de la tenue du congrès à Dakar, rassure les acteurs de la santé quant à sa volonté de les accompagner. Il dit : «Le Sénégal s’est inscrit dans la dynamique de la Com­munauté internationale portée par l’Organisation mondiale de la santé et qui vise l’élimination de la cécité. 4 personnes sur 5 perdront la vue inutilement, parce que la cause de leur handicap est curable et évitable.» Et d’ajouter : «Certes, les pathologies oculaires sont faiblement associées à une forte mortalité mais les conséquences socio-économiques du handicap visuel sont énormes, d’où la nécessité de les ériger en problème majeur de santé public.» En effet, indique-t-il, ce congrès est un évènement majeur dans la vie de la dynamique société savante. Il contribuera certainement à élargir mais aussi à approfondir la réflexion sur les voies et moyens d’optimiser les politiques de promotion de la santé oculaire dans la sous-région. A en croire à M. Sarr, les défis persistent encore en ce qui concerne le manque des ressources hu­maines spécialisées en la matière. «C’est la raison pour laquelle, mon département compte définir des stratégies, en relation notamment avec la Faculté de médecine, pour augmenter le nombre de spécialistes en particulier en ophtalmologie. La récente décision du chef de l’Etat de doubler la bourse de spécialisation, prise récemment lors du grand forum sur le financement de la santé, dénote de la volonté de l’Etat d’engager avec rigueur (la réduction de) ce grand gap de spécialisation dans notre pays», souligne-t-il. «C’est une décision de très forte portée qu’il nous appartient de mettre en œuvre. Et je puis vous assurer que les mécanismes de déploiement de spécialistes à l’intérieur du pays seront clairement définis par mes départements», annonce-t-il, soulignant que «le programme de leadership que le conseil international a initié avec la Safo aidera à relever les défis de soins accessibles pour tous». «C’est dans cette perspective que je me réjouis de savoir qu’une quinzaine de médecins sénégalais sont actuellement en formation», conclut le ministre de la Santé et de l’action sociale.
Stagiaire