«Accroître la gouvernance inclusive en termes d’équité et d’égalité de genre au Sénégal et  renforcer le leadership féminin.» Tel est l’objectif visé par le Projet de renforcement institutionnel de l’équité et l’égalité du genre (Prieeg) qui travaille avec les ministères de la Femme, de la famille et de la protection des enfants, des Finances et du budget,  de l’Economie, du plan  et de la coopération, des Collectivités territoriales, de la Fonction publique  et de la transformation du secteur  public,  à travers un diagnostic des genres, des capacités en termes d’intégration de l’équité, d’égalité  de genre et en appui au renforcement de capacités par des formations, mais aussi  un accompagnement technique  et financier du Prieeg.  L’atelier de partage  de l’étude diagnostique  de l’intégration  du genre  dans la chaîne Ppbse et de renforcement des capacités  des acteurs, organisé dans ce sens, cherche à élaborer un référentiel de compétence sur le management en gouvernance inclusive. «L’objectif recherché à travers cela, c’est de pouvoir créer  un outil unique harmonisé pour que tous les acteurs s’adossent à cet outil, qu’on ait une compréhension commune, une démarche harmonisée, mais aussi des résultats optimums. Il ne sert à rien que chacun aille de son côté. Cela ne milite pas en faveur de l’efficacité, ni de la performance», a dit Astou Diouf Guèye, directrice de l’Equité et de l’égalité de genre au ministère de la Femme, de la famille et de la protection des enfants.

Il s’agit, selon Madieyna Adji Tall,  directrice du Prieeg  (Projet de renforcement institutionnel  de l’équité et l’égalité du genre), de voir  comment les cadres de l’Administration  doivent avoir une gouvernance incisive dans le management.  A l’en croire,  des avancées significatives ont été notées avec  leur ministère de tutelle, «pour identifier les compétences que doit avoir un cadre de l’Administration publique pour faire un management en gouvernance  inclusive».

Et le prétexte de cet atelier de partage était de mettre en place un programme  de renforcement des capacités  des cadres de l’Administration publique, qui va être aussi déployé  pour intégrer cette dimension  d’équité et d’égalité de genre.
Mais,  selon Astou Diouf Guèye, directrice de l’Equité et de l’égalité de genre au ministère de la Femme, de la famille et de la protection des enfants, il y a des défis à relever. «Certains documents montrent de manière expresse des préoccupations de genre, d’autres non. Mais par rapport au cadre de pilotage de ce genre  de document, on note souvent  que les débats de genre se posent.  Les questions de genre sont soulevées et des conclusions sont souvent tirées», a-t-elle montré.

Et c’est pour que cela puisse impacter de manière significative l’intégration de genre sur toute cette  chaîne que cet atelier a été organisé en vue d’harmoniser les positions sur  cette question de l’équité et de l’égalité du genre. «Nous allons partager les notions de genre et concepts liés, les enjeux dans un contexte comme le Séné­gal», a-t-elle ainsi expliqué le sens de cette rencontre organisée par le Prieeg avec l’appui du gouvernement canadien, dans le cadre de l’Ecole normale d’administration publi­que  (Enap).

Dans le cadre de l’accompagnement de ces ministères, le Prieeg vise trois composantes. «La première  c’est d’accompagner les cellules genre  de tous les ministères, à renforcer l’équité et l’égalité de genre  et à faire la promotion de l’équité et l’égalité  de genre.  La composante 2, c’est l’intégration de la dimension genre pendant la chaîne de Ppbse qui est la chaîne de la propagation, programmation, budgétisation  et suivi-évaluation des politiques publiques. La composante 3 est le  renforcement des capacités, des acteurs des institutions publiques.» Un travail  que le Prieeg  fait aussi avec le Bom, l’Ansd,  et d’autres partenaires.  «C’est une approche qui est inclusive et qui va regrouper toutes ces parties prenantes pour une intégration effective de l’équité et de l’égalité du genre conformément à la vision de la Snec 2,  2016-2026», a fait savoir Madieyna Adji Tall, directrice du Prieeg.
Par Justin GOMIS  – justin@lequotidien.sn