Par Amadou MBODJI –

L’Océanium de Dakar a offert un lot de livres au promoteur du Festival Reggae Man­groves qui se déroule chaque année à Foundiougne. Ce soutien est une volonté de l’organisation fondée par l’écologiste, Aly Haïdar, d’appuyer la préservation des mangroves. «Ce sont des livres sur l’environnement, Esther et Madiba sauvent leur forêt, que l’Océanium m’a offerts. Cela participe à l’éducation des enfants pour la protection de l’environnement», se réjouit Babacar Thiam, promoteur du Festival Reggae Mangrove. M. Thiam plaide pour la construction d’une bibliothèque en lançant un appel dans ce sens aux autorités locales. D’ailleurs l’Océanuim, qui a un démembrement à Foundiougne, s’engage à accompagner le promoteur culturel à célébrer ensemble la Journée mondiale de la Mangrove le 26 juillet prochain à Foundiougne. Au menu de cette journée, une série d’expositions sur l’environnement, selon M. Thiam, qui informe qu’il y aura un film qui sera diffusé et qui traite de la question relative à la protection de l’environnement. «La Mangrove est de plus en plus protégée dans les îles du Saloum. Les populations ne semblent plus privilégier l’aspect économique en exploitant les mangroves mais sont conscientes aujourd’hui, des conséquences de la disparition de ces mangroves, source d‘érosion côtière et de salinisation des eaux», indique M. Thiam.
Parlant de la 5ème édition, qui s’est tenue le 30 juin à Foundiougne, il indique qu’elle a emporté l’adhésion du public. «Je ne parlerais pas de réussite totale, je pourrai dire que c’est l’édition qui m’a le plus contenté parce que la population de Foundiougne a été beaucoup plus présente que lors des précédentes éditions. Je peux dire qu’elle a commencé à décrypter le message que véhicule cette manifestation qui est de lutter pour la préservation de l’environnement à travers la protection des mangroves qui accueillent un grand nombre d’espèces d’animaux, dont de très nombreux oiseaux. Les mangroves servent de nids de reproduction pour les espèces halieutiques», souligne le promoteur culturel pour qui, au-delà de l’aspect culturel que revêt ce festival avec la prestation des divas des îles Saloum, l’évènement a fait comprendre aux populations l’opportunité qu’il peut leur offrir en termes de formations et d’initiation en matière environnementale. Ami Ndiongue, diva sérère, a égayé le public avec son instrument à base de calebasse, agrémenté de sa belle voix pour chanter les mélodies Niominka. Le festival a permis à d’autres artistes de la localité comme le chanteur Reggae, Kéba, et le percussionniste, Pape Mbaye, de servir une prestation digne de ce nom. Les autres jours ont été destinés à des formations et initiations en matière d’environnement animées par des experts.
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