L’un des chantiers du nouveau président de la République, c’est de réconcilier la Justice avec le Peuple. Bassirou Diomaye Faye, qui l’a fait savoir dans son adresse à la Nation à la veille de la célébration de la Fête de l’indépendance, compte tenir des assises sur la Justice.Par Dieynaba KANE –
Pour son premier discours à la Nation à l’occasion de la célébration de la Fête de l’indépendance, le président de la République Bassirou Diomaye Faye a décliné certaines de ses priorités. Estimant certainement que la Justice est malmenée, le Président Faye entend redorer le blason de cette institution. Ainsi, pour «lui redonner le prix qu’elle mérite et la réconcilier avec le Peuple au nom duquel elle est rendue», M. Faye compte «organiser des assises regroupant les professions du métier (magistrats, avocats, huissiers, greffiers et autres auxiliaires de Justice), les professeurs d’université et les citoyens». Il s’agira, d’après le chef de l’Etat, lors de ces rencontres, «d’identifier des pistes de solutions aux problèmes de la Justice». Concernant toujours la Justice, Bassirou Diomaye Faye promet d’instaurer «une gouvernance vertueuse, fondée sur l’éthique de responsabilité et l’obligation de rendre compte». En outre, soutient-il dans son discours : «J’engagerai sans tarder une politique hardie de bonne gouvernance économique et financière.» Pour y arriver, le Président Faye s’est engagé à lutter «sans répit contre la corruption, la répression pénale de la fraude fiscale et des flux financiers illicites, contre le détournement de deniers publics et le blanchiment d’argent». Cette politique de bonne gouvernance sera aussi marquée par «la protection des lanceurs d’alertes, l’amnistie des prête-noms et leur intéressement sous condition d’auto-dénonciation, la publication des rapports de l’Ige, de la Cour des comptes et de l’Ofnac».
Réforme de l’Administration
Le Président Bassirou Diomaye Faye a aussi, lors de son discours, affiché sa volonté de réformer l’Administration. Selon lui, cette dernière «doit agir à tous les niveaux de façon plus accueillante et plus efficace pour les usagers du service public». Poursuivant ses propos, il déclare que «nous devons bannir de nos pratiques les procédures et formalités indues qui altèrent l’efficacité de l’Etat». Dans cet objectif, il appelle à «investir massivement dans la digitalisation des services et des procédures administratives». Toutefois, il faut rappeler que cette politique de digitalisation de l’Administration a été entamée depuis quelques années. L’Etat du Sénégal, à travers l’Agence de l’informatique de l’Etat devenue Sénégal numérique Sa (Senum Sa), est en train de mener cette réforme au niveau de l’Administration. D’ailleurs, sur son site internet, le Directeur général de Senum Sa souligne : «Sur la digitalisation des procédures administratives, nous avons créé un outil qui permet de digitaliser et de délivrer une procédure en un temps record. Nous avons déjà réussi ce pari avec beaucoup de structures sur une cinquantaine de procédures administratives disponibles aujourd’hui sur les plateformes teledac.gouv.sn et senegalservices.sn.»
dkane@lequotidien.sn