Par Khady SONKO – 

L’Afrique doit faire face aux crises environnementales liées au climat, à la biodiversité et à la pollution des milieux récepteurs. «Ces crises s’aggravent sans cesse et exigent de nous des réponses politiques urgentes basées sur une vision commune des priorités africaines», a soutenu hier Abdou Karim Sall. Le ministre de l’Environ­nement et du développement durable s’exprimait à la 18e session ordinaire en virtuel de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (Cmae). Il est le nouveau président de la Cmae pour un mandat de deux ans.
Ces dernières années, souligne M. Sall, de nombreux progrès ont été réalisés sous la direction de l’Afrique du Sud sous l’égide de Madame Barbara Creecy, ministre des Forêts, de la pêche et de l’environnement de la République d’Afrique du Sud et présidente sortante de la Cmae. En effet, le rôle de la Cmae a aussi été renforcé pour mieux faire face aux défis du continent, dans un contexte de récession économique émanant du Covid-19. «C’est pourquoi, nous accordons une attention toute particulière au Pro­gramme africain de relance verte (African green stimulus) qui a été développé sous votre direction pour aider notre continent à se remettre des impacts de la pandémie du Covid-19», a dit M. Sall à l’endroit de Mme Creecy, présidente sortante.
Le ministre promet de ne ménager aucun effort pour faire de son mandat une réussite en termes de prise en charge adéquate des défis environnementaux et de développement durable auxquels le continent est confronté, mais aussi de valorisation des opportunités qui s’offrent à nous. «Je veillerai particulièrement à ce que la Cmae joue un rôle central dans la promotion du développement durable dans notre cher continent», promet-il.
En effet, il y va de l’intérêt de l’Afrique et de ses populations que les questions environnementales soient traitées de façon prioritaire, notamment au regard de leur importance dans la prise en charge des impacts du Covid-19. «C’est pour nous, ministres africains en charge de l’Environnement, à la fois une opportunité et une obligation, de travailler d’arrache-pied pour que les moyens nécessaires soient mobilisés pour traduire les objectifs de la Cmae dans la réalité», souligne le ministre de l’Environnement et du développement.
L‘ordre du jour de la 18e session devrait permettre à la Cmae, non seulement de jouer son rôle de leader dans la promotion de la coopération régionale, mais aussi d’influencer l’agenda environnemental mon­dial au profit des peuples afri­cains.
Le Sénégal est prêt à ac­cueillir en 2022, la reprise en présentiel de la deuxième partie de la 18e session de la Cmae au cours de laquelle toutes les autres questions qui nécessitent des négociations approfondies seront abordées.
ksonko@lequotidien.sn