Pour renforcer le personnel de santé : L’Etat annonce un vaste programme de recrutement spécial


Le ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Dr Ibrahima Sy, a annoncé, lundi, le lancement d’un vaste programme de recrutement spécial de personnel de qualité en vue de rendre le système de santé «plus résilient et accessible». «Le Sénégal s’est résolument inscrit dans une dynamique de renforcement de la résilience de son système de santé et de promotion de l’équité territoriale et sociale dans l’offre de soins de santé de qualité. […] Du fait du rôle important que jouent les ressources humaines dans le processus de transformation du secteur de la santé, un vaste programme de recrutement spécial de personnel de qualité sera bientôt lancé avec le soutien du chef de l’Etat et du Premier ministre», a déclaré Dr Ibrahima Sy.
Il présidait la cérémonie d’ouverture du 49e Congrès international du Collège ouest-africain des médecins (Wacp, sigle en anglais) axé sur le thème : «Capital humain et protection sociale, contribution de Wacp.» «Le thème de cette année est une formidable opportunité pour générer des connaissances susceptibles de contribuer à la transformation systémique du secteur de la santé à travers une reconfiguration de nos modèles», a dit le ministre de la Santé.
Selon lui, cette orientation contenue dans le référentiel Vision 2050 défini par les pouvoirs publics «vise à construire, entre autres, un système de santé plus résilient et des soins de qualité accessibles à tous». Dr Ibrahima Sy a souligné que dans ce processus, la lettre de politique sectorielle 2025-2029 déjà élaborée définit les quatre axes suivants : gouvernance et digitalisation intégrale ; prévention et promotion de la santé ; soins de santé de qualité et protection sociale.
«Les innovations en matière de politique publique de santé décrites dans la lettre de politique sectorielle ont permis de renforcer durablement notre capacité de surveillance épidémiologique, de préparation et de riposte, notre diplomatie sanitaire et notre aptitude à produire des approches réalistes et adaptées aux réalités de notre pays», a-t-il fait valoir.
Le Collège ouest-africain des médecins est composé des 15 pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), avec comme socle de formation et de gestion médicale, l’Organisation ouest-africaine de la Santé (Ooas).
«Les discussions vont tourner autour de maladies comme le diabète, l’hypertension, les cancers, qui sont des problèmes, et nous n’avons pas encore résolu la question des pathologies infectieuses. En particulier, les pandémies et épidémies qui sont encore présentes. Le seul souci, c’est qu’on ne sait pas comment ça arrive et dans quelle proportion, dans quelle ampleur», a soutenu Pr Mamadou Mourtalla Ka, président du Collège ouest-africain des médecins.
Il a indiqué qu’il est important d’intégrer nos systèmes de santé dans la sous-région. Il a expliqué que la fièvre de la vallée du Rift, la maladie Ebola et autres sont toutes ces pathologies et pandémies qui ne se limitent pas à une seule frontière. «Ce sont des problèmes qui intègrent toute l’Afrique de l’Ouest. Et donc, il est important que nous intégrions nos politiques de santé. Et en cela, le ministre de la Santé et de l’hygiène publique a montré une clairvoyance très importante pour ces pathologies-là et pour la prise en charge», a dit M. Ka.

