Plusieurs organisations de la Société civile appellent les partis politiques, qui ont décidé de ne pas prendre part au Dialogue national, à reconsidérer leur position. Ces structures militent pour une participation inclusive de tous les segments de la société au conclave national qui démarre demain. Par Dieynaba KANE –

 Le consortium Cosce-Ong3D-Gradec a tenu une conférence de presse hier en prélude au Dialogue national prévu ce mercredi. Les membres de ces organisations, qui veulent que cette rencontre soit inclusive, se sont adressés aux partis politiques qui ont opté pour le boycott. Face à la presse, ces membres de la Société civile ont fait savoir qu’aucun «projet de refondation ne saurait être viable dans l’exclusion ou le repli partisan». Lors de cette rencontre, le consortium Cosce-Ong3D-Gradec est revenu sur la médiation menée à l’endroit des formations politiques ayant exprimé leur intention de boycotter le dialogue. A ce propos, Moundiaye Cissé de l’Ong3D a tenu à préciser que «dans un premier temps, il y avait eu un problème de compréhension entre les différentes parties». Et d’expliquer : «Si vous prenez le cas du Fdr, l’entité a reçu une invitation et les Tdr (termes de référence), mais les partis membres n’en ont pas reçu. Ils se sont plaints de cela. Nous nous sommes rapprochés du ministre de l’Intérieur pour lui dire de donner à chaque parti membre du Fdr son carton d’invitation et les Tdr, parce qu’ils estiment que le Fdr n’est pas une coalition, mais un front.» Pour ce qui est de l’Alliance pour la République (Apr), le problème ne se situe pas seulement sur la forme. «L’Apr, qui est membre du Fdr, n’avait pas reçu d’invitation et les Tdr. Suite à notre médiation, le ministère leur a envoyé trois invitations et les Tdr. Mais les contestations de l’Apr vont au-delà», informe Moundiaye Cissé. Il faut souligner que les camarades de l’ancien président de la République récusent le facilitateur, Dr Cheikh Guèye, qu’ils accusent d’être «partisan». En plus, l’Apr estime qu’il «ne peut pas aller au dialogue pendant qu’on emprisonne ses membres».La Société civile, qui veut que les échanges soient inclusifs, en appelle à «un sursaut collectif, au sens des responsabilités et à la sincérité des acteurs». «Ensemble, faisons du dialogue un levier de transformation et non une formalité de plus», ont lancé ces organisations.
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