L’atelier de réflexion de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal a porté sur le thème : «Mission et réalisation de l’autorité sénégalaise de radioprotection  et de sûreté et de sécurité  nucléaires.» Au cours des échanges  avec les Académiciens sur les missions principales de cette autorité concernant le contrôle, la réglementation de toutes les activités qui utilisent les sources ionisant au Sénégal, Ndèye Arame Boye Faye, la Directrice générale de l’Autorité sénégalaise de radioprotection et de sûreté nucléaire (Asrn), pense «qu’il est important que notre pays puisse se doter de ressources humaines qualifiées pour pouvoir prendre en charge l’utilisation de  ces sources dans ces unités». Selon elle, «on doit pouvoir contrôler l’utilisation de ces sources qui sont très utiles pour pouvoir se soigner, pour  pouvoir explorer par exemple le pétrole, le gaz, pour produire du ciment». A l’en croire, quand on produit du ciment, il y a des sources radioactives dans plusieurs sources d’activité qui sont utilisées. «Mais comme elles sont très énergétiques, elles peuvent faire du mal à la santé des populations quand elles sont très mal utilisées», prévient la directrice.

C’est pourquoi, dans sa présentation, Pr Ndèye Arame Boye Faye a montré comment ils ont réussi à mettre en place un cadre légal et réglementaire afin d’encadrer l’utilisation des sources ionisant au cours des 12 années d’existence de la structure qu’elle dirige. Car, dit-elle, des sources ionisant sont aussi présentes dans plusieurs secteurs comme la médecine moderne en termes de diagnostic et de traitement, dans l’industrie et l’enseignement. «Ces sources sont très importantes pour tous les secteurs d’activité, et si vous prenez la médecine seulement, les soins du cancer, avec les unités générales de thérapie qui sont déjà existantes pour le Sénégal, utilisent ces sources ionisant», a-t-elle ajouté. Mainte-nant, pour pouvoir les utiliser, «il va falloir mettre en place une politique et une stratégie à la matière, parce qu’il faut préparer cette utilisation, la préparer en termes d’évaluation en ressources humaines pour pouvoir prendre en charge cela, et il faut donc mettre en place cette politique et cette stratégie, et réfléchir à long terme. Maintenant, la réflexion pourrait aussi se faire au niveau national», dit-elle. Dans les perspectives, la Directrice générale  trouve aussi  que le Sénégal  doit réfléchir sur l’exploitation de ces mines. «Comment mieux profiter de l’exploitation de ces mines quand on sait par exemple que le zircon, c’est quelque chose qui est très important et utilisé dans les centrales nucléaires pour ses propriétés»,  indique-t-elle.
Par Justin GOMIS – justin@lequotidien.sn