Le ministre de la Santé et de l’action sociale a procédé hier au lancement de la campagne de communication pour un changement social et de comportement. Le but de cette campagne qui va se dérouler au niveau national et régional est d’amener les populations à adopter des comportements sains pour une amélioration durable de la santé.

Promouvoir des comportements au sein des familles et de la communauté pour une amélioration durable de la santé des populations. C’est l’objectif de la campagne de communication pour un changement social et de comportement du ministère de la Santé. Hier, lors de son lancement, les services dudit ministère ont fait savoir que cette campagne dénommée Jap na ci (Je soutiens) va contribuer à la création d’un environnement favorable à l’adoption de comportements sains, accroître le recours aux services de santé, renforcer les réseaux sociaux et leur participation pour favoriser la prise de décision éclairée. De même, il est également prévu dans le cadre de cette campagne de promouvoir au sein des familles la discussion sur les questions de la santé de la mère, de l’enfant, des adolescents et jeunes, de susciter la participation active des leaders religieux et communautaires et guérisseurs traditionnels dans la promotion des comportements clés.
Pour atteindre les cibles, la stratégie de communication va être accès sur différentes interventions. Selon Kémo Diédhiou du Sneips, il y aura une communication sur le soutien social à travers des spots diffusés à la radio et à la télé. Mais aussi de la communication sur les comportements accélérateurs (qui ont le plus de potentiel de réduire directement ou indirectement le risque de décès maternels et infantile dû à une cause évitable) à travers les radios régionales. En plus de cela, il y aura des activités de proximité, des causeries qui seront menées au niveau communautaire. M. Diédhiou a aussi précisé que cette campagne va se dérouler au niveau national dans les 14 régions avec comme supports les médias de masse, au niveau régional dans 7 régions à travers des activités de proximité. Cette campagne de communication qui a démarré hier, va se poursuivre jusqu’au 30 septembre.
Lors du lancement de cette campagne, le ministre de la Santé et de l’action sociale a rappelé l’importance que son département accorde à la prévention. D’après Abdoulaye Diouf Sarr, il s’agit «de promouvoir un cadre de vie et des comportements individuels et collectifs qui évitent la survenue de maladies». «En encourageant les populations à recourir précocement aux services de santé, en octroyant des soins de qualité, nous réduisons les risques de complication ou de transmission de la maladie», a-t-il déclaré. Ainsi pour lui, cette campagne de communication entre «dans la dynamique de créer un environnement propice en vue de promouvoir l’adoption de comportement favorable à la santé, afin d’assurer un grand succès à notre politique de prévention». «Cette campagne constitue un cadre pour élever la tonalité communicationnelle sur les différentes problématiques de la santé, en général, et celles des mères, des enfants et adolescents en particulier. Jap na ci rappelle certaines de nos valeurs cardinales de soutien social», a-t-il dit.
Partenaire dans l’élaboration et la mise en œuvre de cette campagne, l’Usaid par la voix de sa représentante a insisté sur la nécessité de s’appuyer sur le soutien et l’engagement des communautés pour lutter contre les problèmes liés à la santé de la mère et de l’enfant, des mariages et grossesses précoces. Rama­toulaye Dioum soutient que «pour un impact durable» de l’amélioration de la santé, il faut passer nécessairement sur le changement de certains comportements. «Il convient de changer la façon dont les individus et les communautés réfléchissent et s’expriment sur la santé et la famille, et changer les normes sociales qui sous-tendent ces comportements», a-t-elle déclaré.
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