Des agents de l’Inspection général des bâtiments (Igb) avec une parfaite maîtrise des dispositions du nouveau Code de la construction pour plus d’efficience dans leur travail. C’est l’objectif visé par la Direction générale de la construction et de l’habitat à travers la session de formation qui s’est tenue mercredi à la Sphère ministérielle Habib Thiam. «La formation continue des agents est indispensable. La journée d’aujourd’hui marque le début d’un programme de formation qui se veut pérenne. Aujourd’hui, on a une nouvelle équipe qui a besoin de bien maîtriser le nouveau Code de la construction, mais aussi a besoin d’être encadrée dans sa mission. Plus ils seront formés, mieux ils vont se familiariser avec le Code de la construction, afin d’assurer leurs missions de la meilleure manière», a relevé Moussa Tine, Directeur général de la construction et de l’habitat. Il a d’ailleurs rappelé que l’écosystème de la construction, qui ne disposait pas d’assez de réglementations, a été fortement renforcé avec le nouveau Code de la construction. Ce qui, selon lui, pose la nécessité d’une mise à jour des agents pour plus d’impact sur le terrain. «Le nouveau Code de la construction introduit des innovations profondes. Il est défini pour qu’on puisse établir les bases solides sur lesquelles les professionnels, les particuliers, les auto-constructeurs peuvent se fier afin qu’on puisse garantir la construction en termes de qualité, mais aussi de sécurité», a insisté M. Tine. Il a ainsi assuré que lesdites innovations élargissent de facto les prérogatives de l’Igb qui, par le fait, doit devenir «un gage de rigueur, de dissuasion et de protection».

Revenant sur les innovations apportées, Boubacar Dagnoko, Inspecteur général des bâtiments, évoque l’autorisation d’ouverture de fouille, l’obligation de parking selon les types de construction et aussi la prise en compte de l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. «Avant, il suffisait juste d’avoir le permis de construire pour démarrer les travaux, et pourtant vous n’avez ni plan de béton armé, ni étude géotechnique, ni bureau contrat de contrôle technique. L’objectif de l’autorisation d’ouverture de fouille, c’est de s’assurer que l’entreprise dispose de tous les éléments techniques nécessaires avant de commencer la construction», a-t-il relevé à propos du premier élément. Ceci évitera, selon son propos, à partir de l’étude géotechnique, l’implantation d’un immeuble R+10 sur un sol ne pouvant recevoir qu’un R+3 ou 4.

Pour le Dg de la construction et de l’habitat, le contrôle de l’Igb ne sera pas juste une opération de sanction, mais se dédouble aussi d’une pédagogie sur la manière de construire. M. Tine a ainsi plaidé un renforcement des moyens humains et matériels de l’Igb qui ambitionne d’étendre son contrôle sur l’étendue du territoire. Des missions à l’horizon, M. Tine d’indiquer : «Le recensement général des Bâtiments menaçant ruine (Bmr), la création d’’une unité spéciale dédiée à la démolition des Bmr, la mise en place d’un numéro vert, ainsi que le déploiement effectif de l’Inspection sur tout le territoire.» Il a fait savoir que l’inspection est en train de travailler avec les mairies et collectivités territoriales pour ce recensement. Le nouveau Code de la construction a été adopté en décembre 2023.
Par Alioune Badara NDIAYE(Corresponsable)- abndiaye@lequotidien.sn