Les importations de lait coûtent cher au Sénégal et le président de la République Macky Sall veut y mettre un terme en parvenant à rendre notre pays autosuffisant en lait. Profitant de l’étape de Fatick de la tournée agricole qu’il a effectuée ce week-end dans le Sine-Saloum, il a invité les hommes d’affaires sénégalais à investir dans les fermes laitières en vue d’atteindre cet objectif d’autosuffisance.
Le chef de l’Etat Macky Sall rêve d’un Sénégal autosuffisant en lait et en viande. Aussi, lors de la tournée agricole qu’il a effectuée samedi dernier dans la région de Fatick, a-t-il invité les hommes d’affaires sénégalais à investir davantage dans les fermes laitières afin de mettre un terme aux importations de lait qui nous coûtent trop cher. Sous ce rapport, Macky Sall s’est voulu très pédagogue en choisissant son verger de 25ha situé à Saboudia, village de la commune de Toubacouta, à un jet de pierre de la réserve animalière de Fathala, pour lancer un tel appel. «A travers ce verger, où on cultive des manguiers, des citronniers, de la pastèque, de l’arachide, des cocotiers, des papayers, entre autres, j’ai voulu donner l’exemple en montrant que l’agriculture n’est pas seulement l’affaire des agriculteurs», a déclaré le président de la République. Qui dit être en train de mûrir un projet de développement de fermes laitières s’il parvenait à disposer de l’espace nécessaire. Seulement, avertit-il, les fermes laitières sont très exigeantes en termes d’entretien, de soins qu’il faut apporter aux vaches et surtout en termes d’alimentation et d’eau. «Nous allons continuer à pratiquer l’élevage traditionnel mais pour être autosuffisants en lait et en viande, il nous faut une nouvelle méthode de travail», a insisté le chef de l’Etat. Selon qui, le nouveau visage de l’agriculture sénégalaise doit nécessairement passer par la mécanisation qu’il a déjà lancée et qui permet d’augmenter la productivité. C’est la raison pour laquelle il a promis de renforcer les moyens du ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural pour que les coopératives agricoles et d’élevage puissent se moderniser dans les techniques culturales mais aussi dans l’encadrement et la commercialisation.
En parlant de modernisation de l’agriculture, le travail que sont en train d’abattre les membres de l’Association sportive et culturelle Jamm bugum (je veux la paix en sérère) de Niakhar mérite d’être cité en exemple. D’ailleurs, c’est pour saluer les efforts de ces jeunes que Macky Sall leur a réservé la toute première étape de son périple dans le Sine-Saloum. Ainsi, il a visité une partie des 524 ha de terres emblavées cette année par cette Asc née en 1989, spécialisée dans la production de mil et forte aujourd’hui de 1005 membres.
Outre la production de mil dont les emblavures sont passées de 100 ha en 2012 à 524 aujourd’hui avec un rendement de 1,2 t à l’hectare grâce aux bonnes pratiques agricoles, Jamm Bugum s’investit aussi dans la transformation des céréales locales avec notamment la mise en place d’une boulangerie qui a fini de créer 204 emplois dont 19 directs et 185 indirects.
Très satisfait de leurs réalisations, le président de la République a promis davantage de soutien aux jeunes de Jamm Bugum, en termes notamment de moyens logistiques. Après l’étape de Niakhar, Macky Sall a aussi visité les champs du député-maire de Toubacouta, Pape Seydou Dianko, qui exploite 10ha d’arachide et 6 autres de mil dans son village natal Ndoumboudj.