Pour «une école de la réussite» : Les candidats invités à signer une charte

Des syndicats de l’enseignement ont invité, lundi au siège du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels), les candidats à la Présidentielle à signer une charte qui les engage pour la transparence, l’équité, la responsabilité, l’inclusion pour «une école sénégalaise de la réussite».
La signature de cette chartre témoignerait de leur engagement à respecter, dans les délais, les engagements pris avec le gouvernement, notamment les Assises nationales de l’éducation et de la formation tenues en 2014, le respect du résiduel des différents protocoles d’accord signés, le recrutement conséquent d’enseignants et d’inspecteurs, entre autres.
Devant les journalistes, le Secrétaire général du Sels, Amidou Diédhiou, porte-parole des autres syndicats, a souligné que «les candidats doivent s’engager publiquement à signer cette chartre et démontrer ainsi votre engagement envers une gouvernance responsable et transparente».
La chartre évoque aussi la responsabilité du nouvel élu à «prendre l’engagement d’agir avec honnêteté, éthique et justifier pour modifier le décret du 12 avril 1974, permettant ainsi de réviser le statut des enseignants décisionnaires dans la Fonction publique». «On a parcouru les programmes des différents candidats, et c’est au regard de ce qui a été dit sur l’éducation et la formation que nous avons estimé utile d’adresser cette chartre pour davantage de précisions sur des questions concrètes», a expliqué Amidou Diédhiou.
La chartre n’a pas pris en totalité les pertinentes questions qui secouent le système éducatif, mais des points précis ont été choisis parce qu’il n’y a pas eu d’engagements forts dans les déclarations ou programmes des candidats, a-t-il précisé.
Pour le Secrétaire général adjoint du Syndicat des inspectrices et inspecteurs du Sénégal (Siens), Mor Absa Ndiaye, les programmes des candidats dans le secteur de l’éducation donnent une vision d’ensemble, or les syndicats ont des préoccupations pressantes qui constituent des passifs dans les différents protocoles signés avec les gouvernements.
Il y a toujours des points qui étaient dans l’ancien protocole et qui ne sont pas toujours satisfaits, a dit Mor Absa Ndiaye. «Le futur Président doit d’abord régler ce passif avant de dérouler son programme», a-t-il souligné.
Une charte qui engage également les candidats à un recrutement conséquent d’enseignants et d’inspecteurs, la promotion des langues nationales, la résilience du système à travers la réforme des curricula et l’allégement des contenus des enseignements, entre autres.