Quitter l’autonomie pour l’indépendance économique des femmes, c’est le nouveau défi du réseau «Femmes du Sénégal». Pour cela, le coordonnateur national annonce la migration des groupements de femmes vers les Petites et moyennes entreprises (Pme) en vue de parvenir à une solution de productivité. Selon l’opérateur économique Dame Sall, qui rencontrait au Conseil départemental de Thiès, les délégations de différents groupements de femmes de toutes les régions du Sénégal, «les groupements de femmes, sans aucune efficacité pour l’économie nationale, doivent être transformés en Pme». Car à son avis, «les groupements de femmes existent depuis très longtemps au Sénégal». «Je peux même dire, depuis l’indépendance de notre pays, mais ils n’ont plus d’utilité, parce que n’ayant aucune efficacité pour l’économie nationale», a-t-il déclaré. Il estime «qu’après une année d’existence, cette structure a enregistré l’adhésion 10 250 femmes à travers le Sénégal, pour un total de 200 groupements dont les actrices sont appelées à réfléchir sur la notion de développement afin de participer à la création de richesse. Lorsqu’une femme parvient à résoudre elle-même ses problèmes, elle va tout faire pour préserver sa dignité. C’est pour cette raison que nous devons les aider, parce qu’elles sont des actrices de développement.» Le coordonnateur national du réseau «Femmes du Sénégal» ajoute : «Cette mutation assurerait aux femmes une vie descente. En migrant vers les Pme, on peut leur assurer une vie descente. Nous ne devons pas continuer à rester dans le sous-développement.» Pour ce faire, il a invité cette frange importante de l’économie du Sénégal à continuer à être des femmes de développement. «Nous voulons travailler de manière à assurer aux femmes, toute leur autonomie et leur indépendance, et faire en sorte que dans les cinq ans à venir, on ait des femmes chefs d’entreprises», dit l’expert au développement, Dame Sall.
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