La Coalition «Jammeh2justice» multiplie les sorties médiatiques et met la pression sur le Ghana et le Sénégal pour l’ouverture de poursuites contre Yahya Jammeh. D’après elle, ces deux pays doivent se saisir du dossier pour rendre justice à ces 56 ressortissants ouest-africains, qui auraient été tués par les Jungulars de Jammeh. La coalition, qui faisait face à la presse, est revenue sur les circonstances de ce massacre. Elle a donné la parole au seul rescapé de cette tragédie, qui revient en détails sur cette «horreur».
On en sait un peu plus sur le présumé massacre des 56 migrants ouest-africains (44 Ghanéens, 2 Sénégalais entre autres) en Gambie en 2005 par le régime de l’ex-Président Yahya Jammeh. Martin Kyere, seul survivant de ce massacre, est revenu sur les détails de cette «horreur». Devant la presse, le Ghanéen a expliqué comment la bande des 56 aventuriers a quitté Mbour (Saly) avec l’ambition de gagner l’Europe. Mais, l’aventure a tourné mal. «Nous avons accosté au port de Barra où, nous avons été arrêtés, détenus, ensuite transférés à Banjul, torturés et tués vers la frontière entre le Sénégal et la Gambie par les Jungulars, l’escadron de la mort de l’ex-Président Jammeh», raconte le rescapé.
La Coalition «Jammeh2justice» qui porte le combat depuis la chute du « Big man» multiplie ainsi les sorties médiatiques et met la pression sur le Ghana et le Sénégal. Elle appelle à l’ouverture de poursuites contre Jammeh, en exil en Guinée équatoriale. La Coalition attend d’ailleurs une annonce forte de la part du Ghana quant à la suite de ce dossier. Tout au début, le gouvernement ghanéen avait été saisi par «Jammeh2justice». Les conclusions d’un rapport, qui révèle que «ces migrants ont été sauvagement assassinés par les Jungulars, l’escadron de la mort, sous les ordres de l’ancien Président gambien lui a été remis aussi». «Nous avons choisi le Ghana, car il avait le plus de citoyens tués dans ce massacre (44), ensuite le Ghana a une compétence juridique en la matière. C’est aussi un pays anglophone pas très impliqué dans la politique gambienne», indique Reed Brody. D’ailleurs, précise Marion Volkmann-Brandau, coordonnatrice de Jammeh2justice, «le Ghana avait promis d’examiner le dossier».
Un grand pas dans la lutte mais, c’est loin d’être suffisant. La Coalition «Jammeh2justice», consciente du long chemin encore à parcourir pour un éventuel procès de Jammeh, demande l’implication du Sénégal. «L’Etat du Sénégal doit jouer sa participation dans cette affaire et aider le Ghana», estime, Reed Brody. D’abord, explique-t-il, «parmi les victimes, figurent deux Sénégalais un du nom de Pape Diop habitant à Dieuppeul et un autre non encore identifié. Le Sénégal doit travailler à ce que la lumière soit faite sur ses deux citoyens». Ensuite, poursuit Reed Brody, une partie des crimes aurait été commise sur le sol sénégalais.
Interpellé sur le soutien des autorités de la Guinée équatoriale, qui ont offert l’asile à Jammeh, Reed Brody relativise et indique que si le Ghana décide de se saisir du dossier, «les autorités de ce pays seront obligées soit de juger Jammeh ou de l’extrader vers un pays demandeur», révèle-t-il. Poursuivant son propos, il explique que la Guinée équatoriale a ratifié le Traité de Rome par conséquent, «il doit respecter cet accord», note-t-il. En plus de cette enquête, Yahya Jammeh est accusé par des milliers de Gambiens d’assassinats, de violences sexuelles, de détentions arbitraires, d’abus généralisés commis durant ses 22 années de pouvoir. Les victimes de ces plaintes s’organisent en Gambie en vue de le poursuivre ainsi que ses complices.
ndieng@lequotidien.sn
Ce Gus de Reed Brody n’est qu’un menteur, qui raconté des mensonges jusqu’à condamner Hissène Habré, le revoilà pour Jammeh,. Je ne défends pas Jammeh du tout, mais qu’un colon arrive à faire punir Hissène Habré était grotesque et inadmissible.
Le tord de Hissène Habré était d’avoir tenu tête à la France, ( en gardant prisonnière Mme Claustre, une espionne, pendant la guerre contre la Libye riche en pétrole et courtisée par la France.
Cet ignorant de Ruud Brody n’a qu’à aller faire juger Sarkozy, Blair et Bush ces assassins des libyens.