Entre la Sar et son ex-employé Mouhamed Nabi Rassoul Soumaré, le divorce est définitivement consommé. La Société africaine de raffinage n’a pas  hésité à traduire en justice l’économiste de formation. Elle lui reproche d’abus de confiance portant sur la rondelette somme de 15 millions et de faux en écriture de banque. Pour ce délit, il a été condamné à 2 ans assortis de sursis. En fait, la Sar avait remis au mis en cause ce montant afin de procéder à un versement pour l’assurance des employés. Mais au lieu de s’acquitter de la tâche qui lui a été confiée, Mouhamed Nabi Rassoul Soumaré a utilisé les fonds à des fins personnelles. Après plusieurs mises en demeure, il n’a pas été en mesure de se justifier et de restituer les sous. C’est ainsi que la Sar a porté plainte contre son employé pour abus de confiance.
Devant la barre, le prévenu a reconnu sans ambages les faits. «Je reconnais les faits. J’avais des soucis et j’ai utilisé cet argent», a-t-il avoué. Cepen­dant, il a tenté d’expliquer sa volonté de réparer le tort qu’il a causé à son employeur. D’après lui, il s’est approché de la banque pour des cas de procédures de paiement. A l’en croire, il versait la somme de 400 mille francs par mois à la banque. Il dit avoir fait 9 versements qui lui ont permis de rembourser la somme de 11 mille 900 mille francs. Il promettait de payer le reliquat estimé à 6 millions 900 mille francs quand il avait reçu une mise à pied conservatoire. Mais malgré son licenciement, il dit avoir fait trois versements de 300 mille francs.
Sa bonne foi et son engagement à restituer le montant du préjugé ont amené l’avocat de la partie civile à plaider en sa faveur. La robe noire a invité le Tribunal à lui faire une application bienveillante de la loi. «La Sar est victime d’un de ses agents et l’a licencié. Mais il a procédé à plusieurs versements en ramenant le montant à 6 millions 900 mille francs. Il a  fait de nombreux versements. Cette affaire devait faire l’objet d’une médiation pénale. Malheureusement elle n’a pas abouti, car le Parquet a jugé utile de le placer en garde à vue. Prenez en compte sa bonne foi et son engagement», a-t-il plaidé en réclamant le reliquat en guise de dommages et intérêts.
Le Parquet a requis l’application de la loi. Après avoir rappelé à son tour la médiation pénale qui a avorté, l’avocat de la défense a sollicité aussi la clémence du Tribunal afin de lui permettre de retrouver les siens qui sont engagés à combler le gap. Au finish, le Tribunal a fait montre de sa clémence en le condamnant à 2 ans assortis de sursis.