Attrait devant le juge des Flagrants délits du Tribunal de grande instance pour les délits d’association de malfaiteurs, trafic de migrants, le prévenu Sara Diallo a été relaxé au bénéfice du doute. Sa comparution fait suite à la déposition de la plainte du nommé Mohamed Fall. Ce dernier accuse le mis en cause d’avoir convoyé son frère Abdoulaye Fall au Maroc et qui serait entre les mains de ravisseurs en Espagne. D’après le plaignant, son frère ne cesse d’appeler les membres de la famille demandant de l’aide pour se soustraire des bandits qui lui réclameraient de l’argent. A la barre, le prévenu a reconnu avoir mis en rapport Abdoulaye Fall avec son ami malien, un certain Moussa Keïta établi au Maroc. Il a aussi déclaré n’avoir jamais reçu d’argent de M Fall. Pour le Parquet, «il s’agit d’une organisation clandestine pour convoyer des Sénégalais du Séné­gal vers l’Europe en passant par le Maroc». Et pour le procureur, les faits sont constants. Pour la peine, il a requis 2 ans de prison ferme.
Dans sa plaidoirie, la défense a montré qu’elle n’est pas convaincue des éléments avancés par le ministère public. Pour Me Daf, «il faut assez de preuve pour rentrer en voie de condamnation». Aucun élément, dit-il, ne prouve qu’il y a eu entente entre son client et Moussa Keïta pour commettre le délit pour lequel il est poursuivi. «Dans la procédure, aucune preuve n’a été rapportée que Abdou­laye est entre les mains de ravisseurs», avance la robe noire. La défense a plaidé le renvoi de son client des fins de la poursuite sans peine, ni dépens.
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