Pr Buuba Diop sur les franchises universitaires : «Il faut mettre en place un comité d’éthique et de déontologie»

Le chargé des questions scientifiques de l’Association des professeurs et chercheurs retraités des universités et institutions de recherche, Pr Babacar Buuba Diop, prône une «meilleure connaissance des textes régissant les franchises universitaires». «Il faut une meilleure connaissance des textes régissant les franchises universitaires. Il faut aussi donner à ces dernières, les moyens nécessaires pour assurer la police administrative et mettre en place un comité d’éthique et de déontologie sur ces questions», a-t-il déclaré, à la première grande Conférence sur les franchises universitaires et les libertés académiques, qui s’est tenue ce samedi à Dakar, selon l’Aps. Il a aussi souligné l’importance de la communication et de l’anticipation en direction des étudiants nouvellement orientés. «Il faut connaître les textes existant actuellement et les respecter, tout en les améliorant, car ces derniers ne règlent pas tous les problèmes», a-t-il insisté.
Il estime également que l’animation culturelle fait partie des éléments favorisant l’épanouissement dans les universités. «Le respect des franchises demeure un impératif pour avoir la paix, le progrès et le développement», a-t-il ajouté, rappelant aussi l’importance de négocier avec les parties prenantes. Dans le cadre des réformes à entreprendre, dit-il, il est nécessaire de ne pas seulement considérer l’espace pédagogique, mais il faut aussi tenir compte de l’espace social, car les étudiants passent une grande partie de leur temps dans le campus social. Il estime, en revanche, que les libertés académiques ne doivent pas amener à enseigner n’importe comment ni à bloquer l’esprit de la science.
Il a regretté le fait que les différents régimes, qui se sont succédé à la tête du pays, ont violé les franchises universitaires, tout en fustigeant l’attitude de certains étudiants et enseignants. «On peut faire respecter les lois sans utiliser la violence et, malheureusement, cela n’est pas encore rentré dans l’esprit des gens», a-t-il déploré.