Au Sénégal, le Professeur Moussa Seydi est devenu incontournable dans la lutte contre le Covid-19. Sa solution miracle : l’utilisation de la chloroquine pour traiter ses patients atteints de Covid-19. Face à la polémique mondiale sur les effets secondaires néfastes de la chloroquine, Pr Seydi a pris ses responsabilités, quitte à aller à l’encontre des directives de l’Organisa­tion mondiale de la santé (Oms). «Ma priorité, c’est de voir et de traiter les malades avant tout. Je ne suis pas politique», dit sobrement celui qui dirige le volet médical dans la prise en charge des malades du Covid-19. S’il était au premier plan de la lutte contre le virus Ebola, le Pr Moussa Seydi est définitivement sorti de l’ombre depuis l’apparition du premier cas de coronavirus au Sénégal le 2 mars 2020. Dans les réseaux sociaux, l’homme au visage émacié, à la barbe blanche bien taillée, est désigné par beaucoup d’internautes «Homme de l’année».
Son visage s’affiche fréquemment sur la Une de la presse locale et ses anciens patients l’encensent… Ses entretiens sont scrutés et les journalistes se bousculent pour le décrocher. Pr Moussa Seydi, qui a grandi à Khombole dans la région de Diourbel, s’est expatrié pour étudier la médecine qu’il est revenu pratiquer au Sénégal. Il lui est reconnu une honnêteté et une rigueur dans le travail. Oui, le Pr Seydi ne tergiverse pas pour asséner ses vérités. Ce fut le cas en avril 2020 lorsque le médecin a déploré l’absence d’outils sanitaires à l’hôpital de Ziguinchor dans la prise en charge des malades. Une sortie qui n’avait pas plus au directeur de Cabinet du ministre de la Santé d’alors, Dr Aloyse Waly Diouf. Sa franchise, aussi, lui a valu d’être entendu, jusqu’au sommet de l’Etat. Moussa Seydi, Professeur titulaire des Universités et enseignant à la Faculté de médecine de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, a une grande confiance du Président Macky Sall. Après un retrait médiatique dû à la baisse du nombre de cas de Covid-19, Pr Seydi, 56 ans, est de retour avec ses équipes pour tenter de freiner cette deuxième vague.