Pr Moussa Seydi sur l’option de l’immunité collective : «Si on ne limite pas la propagation du virus, ça sera une catastrophe»

«Il y a des gens qui théorisent l’immunité collective. Mais une maladie où il y a une possibilité de rechute, si on ne limite pas sa propagation, ça sera une catastrophe.» C’est ce qu’a fait savoir le Pr Moussa Seydi samedi, lors du point de presse du ministère de la Santé. Il a répondu ainsi au Dr Pape Moussa Thior qui, dans plusieurs sorties médiatiques la semaine dernière, préconisait d’aller vers une immunité collective. Pour le Pr Seydi, l’accent doit être mis sur la prévention, seul moyen de mettre fin à cette pandémie.
En outre, se prononçant sur la prise en charge des malades, Pr Moussa Seydi a confirmé l’efficacité de l’hydroxy-chloroquine dans le traitement. Donnant les résultats d’une étude préliminaire réalisée à cet effet, il informe que «sur 181 patients, la durée médiane de l’hospitalisation était de 13 jours chez les patients qui n’ont pris aucun traitement. Cette durée était de 11 jours chez les patients qui ont pris de l’hydroxy-chloroquine seul et de 9 jours chez les patients qui ont pris de l’hydroxy-chloroquine associé l’azithromycine». Poursuivant ses explications, Pr Seydi ajoute qu’il a été observé «dans cette analyse des données que les patients qui avaient consulté tôt et qui avaient démarré leur traitement dans les 24h ont une durée médiane d’hospitalisation de 8 jours». Par contre, précise-t-il, «les patients qui ont plus de 80 ans avaient une durée médiane d’hospitalisation de 19 jours». Un autre résultat intéressant, selon Pr Seydi, «c’est que tous les patients qui ont bénéficié d’un traitement à base d’hydroxy-chloroquine et qui ont consulté précocement, aucune complication n’a été notée, encore moins un cas de décès». S’agissant des effets secondaires, il estime qu’ils sont modérés. D’ailleurs, il précise que tous les signes de ces effets secondaires ont régressé «à la fin du traitement ou à l’arrêt du traitement sans nécessité d’un traitement supplémentaire». Se basant sur ces résultats préliminaires, Pr Moussa Seydi indique que «nous allons continuer notre prise en charge avec hydroxy-chloroquine et l’azithromycine».