L’enseignement de la philosophie doit être introduit dans les différentes spécialisations universitaires, a estimé, mercredi à Dakar, le Pr Souleymane Bachir Diagne, soulignant qu’il est «important» qu’il «soit généralisé au-delà de la seule classe de philosophie». «Il y a une autre forme d’élargissement à laquelle il faut que nous réfléchissions. La philosophie n’est pas seulement faite pour les philosophes, il faut que son enseignement puisse être introduit dans des spécialisations différentes», a-t-il dit. S’exprimant lors d’un colloque international organisé en son honneur par la Société sénégalaise de philosophie (Sosephi), il a soutenu que cette discipline n’est pas seulement faite pour les philosophes. A cet effet, il s’est réjoui de l’idée du chef de l’Etat de commencer l’initiation à la philosophie plus tôt dans le cursus des élèves dès la classe de seconde. «Le Président a donné cette orientation qui est bien venue et il faut que mes collègues de l’Inspection générale de philosophie mettent cela en musique et que nous soyons très attentifs à la manière dont nous allons penser à un cursus cohérent qui puisse nous mener ainsi de la classe de seconde à la classe de terminale et ce sera une très bonne chose», a-t-il déclaré.
Le professeur Diagne avoue avoir «accordé une attention» soutenue à la philosophie. «Je ne peux m’empêcher de saluer cette initiative qu’il a prise, car l’enseignement de la philosophie est un enseignement qui accompagne la réflexion des gens.» «La raison pour laquelle c’est un enseignement de terminale qui intervient au moment où l’élève a accumulé un certain nombre de connaissances, c’est que la discipline de la philosophie permet de réfléchir à ce que l’on connaît déjà, à poser des questions radicales, (…)», a-t-il développé. Des questions qui «prennent les choses à la racine et qui concernent les conditions de la connaissance, la nature de la connaissance, les exigences et également la finalité de la connaissance», a-t-il dit. Selon Souleymane Bachir Diagne, «la connaissance pour elle-même n’a pas de valeur véritablement. Il faut connaître pour agir selon le bien, selon le juste et selon le vrai».
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