Le variant Omicron est «de­venu nettement prédominant» dans les nouvelles infections enregistrées au Sénégal. C’est une révélation du Pr Souley­mane Mboup, fondateur de l’Institut de recherche en santé de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef) de Diamniadio, qui participait hier à la réunion-bilan du Comité national de gestion des épidémies (Cnge) et faisait le point sur l’évolution de la maladie pendant l’année 2021. «Le 3 décembre, sur la série de 24 échantillons positifs, nous avions trouvé 20 Delta et un Omicron et deux semaines après, sur 16 échantillons positifs, il y a eu une inversion des proportions entre les deux variants, avec 11 Omicron et 5 Delta», détaille Pr Mboup.
Aujourd’hui, Omicron a supplanté «largement le variant Delta», à cause de sa contagiosité. Il connaît ainsi une «rapide progression», avec une augmentation des cas observés depuis le premier cas détecté le 5 décembre dernier.
Malgré la situation qui se tend, Pr Mboup reste optimiste. Selon lui, «le Sénégal, à travers l’institut Pasteur et l’Iressef, dispose de toutes les technologies, ce qui n’est pas fréquent dans beaucoup de nos pays pour caractériser beaucoup de virus, notamment le coronavirus et en particulier déterminer les différents variants». Il précise : «Nous prenons en moyenne 10% des positifs que nous essayons de caractériser pour savoir et ceci nous a permis de suivre l’évolution des variants dans les différentes vagues survenues au Sénégal. En accord avec le ministère de la Santé, le laboratoire fait des rétrospectives et recherches prospectives.»