Bien sûr, l’explosion des cas positifs est liée au variant Delta qui circule en force dans le pays. Pr Souleymane Mboup, président de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef), qui a participé hier à la réunion du Comité national de gestion des épidémies, explique : «Dans cette troisième vague, nous avons commencé à caractériser mais d’une façon différente. Chaque semaine, tous les positifs que nous avons à Iressef, nous en faisons un tamisage ou un screening pour chercher de potentiels variants. Ensuite, nous les caractérisons pour donner les résultats dans les douze à 24 h.» Il ajoute : «Ce qu’on a remarqué dans cette troisième vague, c’est qu’on a presque une disparition du variant Alpha et ce qui prédomine maintenant, c’est le variant Delta. Dans nos derniers échantillons, il constitue 30 % des nouvelles infections. Actuellement, un tiers des nouvelles infections est dû au variant Delta.»
Détecté en Inde en octobre 2020, le variant Delta a touché à ce jour au moins 96 pays. Il comporte un risque plus élevé d’hospitalisation et de réinfection et génère un tableau de symptômes légèrement différent. On estime que le variant Delta est 30 à 60 % plus transmissible que les autres variants du coronavirus.