Précampagne – Couverture des activités politiques : La mise en garde du Cnra

Le gendarme de l’audiovisuel a publié hier un communiqué pour rappeler aux médias publics et privés que toute diffusion de message à caractère politique en cette période de précampagne électorale était soumise à des règles juridiques très strictes, dont le non-respect pouvait entraîner des conséquences.
Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel a profité hier, de sa revue à mi-parcours de la couverture de la précampagne électorale pour les Locales et les territoriales du 23 janvier prochain, pour rappeler aux organes de l’audiovisuel public comme privé, les textes qui régulent la période de précampagne, en ce qui concerne la couverture des activités des différentes formations politiques.
Se félicitant de ce que la majorité des organes de presse ont respecté l’interdiction légale de propagande déguisée en faveur d’un parti ou d’un autre, le Cnra a néanmoins relevé certains cas de violation plus ou moins flagrante.
Ainsi, dira le communiqué des services du président Babacar Diagne, «des violations de l’interdiction légale de propagande déguisée pendant cette période ont été particulièrement notées le vendredi 17 novembre et, notamment, le samedi 18 décembre 2021 lors de la retransmission en direct du meeting d’investiture du candidat de Bokk gis gis à la Ville de Dakar au cours de laquelle plusieurs télévisions et radios ont laissé passer de nombreuses déclarations et manifestations publiques de soutien au candidat».
Il y a eu également, «certains manquements constatés dans des émissions de divertissement qui ne sont pas censées aborder les questions politiques». Le communiqué précise que ces manquements «ont fait l’objet d’observations orales».
Cette situation a incité le gendarme de l’audiovisuel à faire appel «à l’esprit de responsabilité de tous les médias : audiovisuels, presse écrite et presse en ligne, pour le strict respect des dispositions du Code électoral applicables aux élections territoriales sous peine des sanctions prévues par la loi». Et pour qu’il ne puisse être invoqué l’excuse de l’ignorance, le texte se conclut par le rappel de textes de lois régissant la diffusion des discours politiques : «L‘interdiction de toute propagande déguisée qui consiste en la diffusion par les médias de toute manifestation ou déclaration publique de soutien à un candidat ou à une liste de candidats, faite directement ou indirectement par toute personne ou association ou groupement de personnes, quel qu’en soit la qualité, nature ou caractère, demeure valable jusqu’au vendredi 7 janvier 2022 à minuit (article L. 61 du Code électoral).»