Les déclarations à l’emporte-pièce commencent à se multiplier, et les états-majors politiques sortent les uns après les autres de leur léthargie. Les rédactions commencent à crouler sous les demandes de couverture, parfois pour des activités les plus insignifiantes. Des signes qui ne trompent pas : le Sénégal, qui est toujours en campagne électorale perpétuelle, se trouve encore plus plongé dans la politique politicienne. C’est le moment où tous ceux qui se croient un destin national veulent faire montrer leur image, à défaut de faire entendre leur voix. C’est aussi le moment de la traite des communicants. Il reste à prier que, comme toujours, après le bruit et la fureur, le Sénégal retrouve sa paisible torpeur, faute d’en finir avec ses problèmes.