La Guinée a confirmé hier un cas de la maladie à virus de Marburg, une première en Afrique de l’Ouest. Appartenant à la même famille que le virus responsable de la maladie à virus Ebola, il est très transmissible et a un taux de létalité très élevé.Par Ousmane SOW
– Un nouveau drame frappe à nos portes. La Guinée a confirmé hier un cas de la maladie à virus de Marburg dans la préfecture de Guéckédou, au Sud du pays. «C’est la première fois que le Marburg, une maladie hautement virulente qui provoque une fièvre hémorragique, est identifié dans le pays, et en Afrique de l’Ouest», annonce l’Organisation mondiale de la Santé dans un communiqué. «Nous saluons la vigilance et l’action d’investigation rapide des agents de santé guinéens. Pour éviter que la propagation du virus de Marburg n’atteigne un rythme fulgurant, nous devons l’enrayer dès maintenant», a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) pour l’Afrique. «Nous travaillons avec les autorités sanitaires locales afin de mettre en œuvre une riposte rapide basée sur l’expérience et l’expertise acquises par la Guinée dans le cadre de la gestion de l’épidémie de la maladie à virus Ebola, qui se transmet de manière similaire», poursuit-elle.
Il faut noter que le virus de Marburg, qui appartient à la même famille que le virus responsable de la maladie à virus Ebola, a été détecté dans la préfecture de Guéckédou, là où ont été déclarés les premiers cas de l’épidémie de la maladie qui a sévi entre 2014 et 2016 en Afrique de l’Ouest. Si l’Oms annonce que des initiatives ont été prises dans l’immédiat afin de retrouver les personnes qui auraient pu être en contact avec le patient, elle annonce que la surveillance transfrontalière est renforcée de sorte à pouvoir détecter rapidement un cas éventuel. «Les pays voisins sont en alerte. Les dispositifs mis en place en Guinée et dans les pays voisins dans le cadre de la lutte contre la maladie à virus Ebola s’avèrent essentiels à l’action d’urgence contre le virus de Marburg», explique l’Oms.
Il faut savoir que la maladie à virus de Marburg se transmet à l’homme par les chauves-souris frugivores et se propage dans l’espèce humaine par contact direct avec les fluides corporels des personnes infectées, ou avec les surfaces et les matériaux. «La maladie commence de façon soudaine, avec une forte fièvre, des céphalées intenses et un éventuel malaise. Les taux de létalité ont varié de 24 % à 88 % lors des épidémies précédentes, en fonction de la souche virale et de la gestion des cas», détaille l’Oms qui annonce que qu’il n’existe pas de vaccins ou de traitements antiviraux approuvés pour traiter le virus. «La réhydratation par voie orale ou intraveineuse et le traitement des symptômes spécifiques améliorent les taux de survie. Actuellement, un éventail de traitements potentiels, notamment des produits sanguins, des thérapies immunitaires et des traitements médicamenteux, font l’objet d’évaluation», conseille-t-elle.
Stagiaire