Le photographe Fadioul Hyacinthe Niang a remporté le premier prix «Art et humanité» pour la première édition de cette compétition visant à encourager le lien entre art et humanité, à l’initiative de plusieurs organisations dont le Comité international de la Croix-Rouge (Cicr) et l’école Sup’Imax à Dakar, a-t-on appris des organisateurs.
Au total, pour cette première édition tenue à Dakar, «4 lauréats d’origine sénégalaise et congolaise se sont illustrés dans les domaines de la photographie, de la bande dessinée et de la peinture», pour le compte de ce concours lancé «en association avec la Croix-Rouge genevoise et la Haute école d’art et de design de Genève», indique un communiqué.
«Le prix du Jury de cette 1ère édition 2020, d’une valeur de 3 millions de francs Cfa, a été remis au photographe Fadioul Hyacinthe Niang pour sa réalisation ‘’Jigenn jambar’’. Pendant les trois années consacrées à son projet, le photographe est parti à la rencontre de femmes vivant dans les zones rurales du Sénégal», signale le communiqué.
L’œuvre de Fadioul Hyacinthe Niang «est empreinte d’une grande sensibilité et cela a retenu l’attention du jury. Il a su mettre en exergue la résilience, l’abnégation et la bravoure dont les femmes font preuve dans leur quotidien», estime Valentina Bernasconi, cheffe de la délégation du Cicr à Dakar, dans des propos rapportés par le communiqué.
De même source, il est signalé que le 2e prix de ce concours, d’une valeur d’1,5 million de francs Cfa, a été attribué au bédéiste Amidou Badji qui aborde la thématique de l’humanité touchée par le Covid-19 dans la bande dessinée A l’heure d’un bilan pour l’humanité.
Le 3e prix d’une valeur de 600 mille francs Cfa revient au peintre Eric Bouessa Mbemba dont l’œuvre Petites prières tourne autour de la liberté, ajoute le communiqué. Il signale qu’un «prix du public», doté d’un montant d’un million de francs Cfa, «a aussi été attribué à la photographe Fatou Sène pour son travail sur les enfants talibés».
Selon les organisateurs, «85 œuvres ont été reçues et analysées par 5 jurys de professionnels aux expertises complémentaires, sous la présidence de M. Didier Diop, directeur de Sup’Imax, et Mme Absa Faty Kane, co-présidente du jury». «Les œuvres décrivent des réalités liées à la période du Covid-19 ou à d’autres situations humanitaires. Les artistes ont su brillamment mêler l’élan artistique et l’engagement humanitaire», a déclaré M. Diop, cité par le communiqué. Ils ont été dévoilés jeudi soir, lors d’une cérémonie numérique diffusée sur Facebook.
«Les lauréats/es du prix Art humanité Dakar bénéficieront aussi d’une visibilité au sein des organisations internationales à Genève. Leur travail sera exposé à l’occasion de la cérémonie de remise du prix Art humanité Genève qui se déroule à la Haute école d’art et de design de Genève (la Head) et à laquelle assistent chaque année plus de 400 personnes», peut-on lire.
Leur travail «sera également présenté dans le cadre de l’exposition Art humanité organisée par le Musée international de la Croix-Rouge (Micr) et la Head. Cette exposition importante, qui aura lieu de début mars à fin août 2021, sera accompagnée d’une publication et de deux journées d’études sur les relations entre art et humanité», annoncent les organisateurs.
Ils renseignent qu’en amont du prix de Dakar, la 6e édition du prix «Art humanité 2020» s’est déroulée le 15 octobre 2020 au campus de la Head-Genève, en présence de 150 invités. Le prix du Jury a été attribué à Tristan Bartolini pour son travail L’inclusif-ve.
La Croix-Rouge genevoise (Crg), le Comité international de la Croix-Rouge (Cicr) et la Head-Genève (Haute école d’art et de design) organisent annuellement le prix artistique Croix-Rouge Head-Genève. Ce prix vise à encourager et honorer le lien entre art et humanité.
Aps