Malgré la liberté provisoire qu’il considère comme une épée de Damoclès sur sa tête, Guy Marius Sagna continue son combat. L’activiste, qui réaffirme que la «lutte continue», révèle qu’il y a un «plan savamment orchestré» contre Ousmane Sonko.

Après avoir obtenu une liberté provisoire vendredi dernier, Guy Marius Sagna était hier l’invité de l’émission «Objection» sur Sud Fm. L’activiste qui a fait 30 jours à Rebeuss réaffirme «ses convictions anti impérialistes, panafricaines (…)» et dit être convaincu que «seule la lutte libère». Et d’après lui, «cette lutte est aujourd’hui plus que jamais une nécessité». Il s’interroge sur la rapidité avec laquelle certains dossiers judiciaires sont traités, contrairement à d’autres. «Quand il s’agit de Khalifa Sall, de Karim Wade, de Guy Marius Sagna, c’est du fast track. Mais quand il s’agit des autres, c’est du slow track», dénonce-t-il. Et il avertit : «Les oppresseurs n’auront jamais raison sur nous. Nous tenons bon, nous continuerons malgré cette épée de Damoclès de liberté provisoire.»

«Il y a un plan savamment orchestré contre Sonko»
Parlant du dossier des 94 milliards, le membre du mouvement Frapp/France dégage révèle qu’il y a «une tentative savamment orchestrée de foncer sur le patriote Sonko». Il appelle «les démocrates à se dresser tous comme un seul homme pour empêcher cette tentative». En clair, il précise que c’est un plan «antérieur même à l’élection présidentielle et tout dans ce qui se passe dans ce pays nous le montre». Et M. Sagna de s’interroger : «Sonko a saisi le procureur de la République, la justice de ce pays. Rien n’a été fait jusqu’à présent. Vous pensez que cette commission d’enquête parlementaire est plus sérieuse que la justice ?»

«J’ignore la lettre qui m’a été attribuée pour l’instant»
Concernant la lettre qui lui avait été attribuée, Guy Marius Sagna dit ignorer «cette correspondance pour l’instant». Soutenant ne pas vouloir s’épancher sur cette affaire parce que la lettre a été ajoutée à son dossier, il souligne toutefois que «ce qui se passe dans les prisons est un scandale». «Construite pour 800 détenus, Rebeuss contient aujourd’hui plus de 2 700. Cette surpopulation est tout simplement inacceptable», a-t-il déploré. S’agissant du chef d’inculpation de fausse alerte au terrorisme retenu contre lui, il ne le reconnaît pas. Pour lui, c’est «inacceptable dans ce pays que l’on laisse planer sur la tête des citoyens des épées de Damoclès parce qu’ils sont coupables d’aimer profondément leur Peuple».