Des femmes du monde rural et urbain ont marché, samedi à Dakar, pour réclamer plus de justice climatique, à l’initiative de l’association de protection de l’environnement dénommée «les Vacances vertes», a constaté l’Aps.
Cette quatrième édition de la marche des femmes pour le climat s’est déroulée sur l’itinéraire allant du rond-point Sahm à celui de La Poste de la Médina. Elle intervient à quelques jours de la 29e Conférence des parties (Cop29) sur le climat, prévue du 11 au 22 novembre prochain à Baku, en Azerbaïdjan. «Nous voulons démontrer par cette marche que les citoyennes du continent africain se mobilisent contre les changements climatiques. Les changements climatiques, c’est bien l’affaire de tous, des jeunes aux , en passant par les porteuses de solutions locales et les associations», a dit la présidente de l’association «les Vacances vertes», Khady Camara, au terme de la marche.
«Les femmes du monde rural et urbain se mobilisent aujourd’hui parce que la crise climatique est à la jonction d’une crise environnementale, économique et sociale», a-t-elle ajouté.

Elle estime «qu’il est temps qu’on se pose justement des questions par rapport à cette crise climatique, à l’emploi, à la pauvreté, à la précarité énergétique et à l’absence de solidarité».

Intervenant en présence de plusieurs représentantes et responsables de délégations de femmes venues de Dakar et des régions de l’intérieur, elle a plaidé pour «un changement de nos actions au quotidien». «De leur côté, les citoyennes du monde rural et urbain du Sénégal et de l’Afrique sont engagées pour une justice climatique», a-t-elle soutenu.

Khady Camara a indiqué qu’au moment où il sera question, dans quelques jours à Baku, de trouver des mécanismes de financement, lors de la Cop29, les phénomènes extrêmes anéantissent des vies et des terres cultivées, et agissent comme multiplicateurs de misère.

Elle a ainsi appelé les gouvernants à s’approprier les rapports des experts du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), les rapports des différentes Cop, pour pouvoir prendre «les mesures idoines afin d’aider les populations à faire face aux effets néfastes des changements climatiques».

Elle a rappelé que c’est depuis 2021 que cette marche des femmes pour la justice climatique a été initiée, afin d’interpeller les décideurs à tendre l’oreille sur les scénarios du Giec pour agir en conséquence contre les catastrophes naturelles.

C’est la justification, selon elle, du thème de cette quatrième édition qui a comme slogan : «De l’ambition à l’action.» «Il est temps d’agir, il faut agir ou périr tout simplement !», s’est-elle exclamée.