Préparation Mondial : Bilan des autres sélections africaines

Le Maroc
Pour le Maroc, le contexte est bien différent. Après le limogeage de Vahid Halilhodzic en août dernier, la Fédération royale marocaine de football compte sur un ancien international pour diriger les Lions de l’Atlas au Qatar : Walid Regragui. Pour sa quatrième expérience sur le banc d’une équipe première, il n’a pas beaucoup de temps pour imposer son style de jeu avant le Mondial. Cependant, on sent une sélection marocaine plus joueuse, avec plus de liberté technique dans le dernier tiers et une réelle volonté de jouer vers l’avant, des aspects très peu vus sous les ordres de coach Vahid. Si cette nouvelle philosophie leur a réussi face au Chili (2-0), cela l’a été un peu moins face au Paraguay (0-0), malgré une solidité défensive (et notamment Yassine Bounou), à voir si elle tiendra face à la Belgique, à la Croatie (tous deux dans le dernier carré en 2018) et au Canada dans la Poule F.
La Tunisie
Finir sa trêve internationale par une lourde défaite face au Brésil au Parc des Princes (5-1) n’est pas la chose la plus simple pour les Aigles de Carthage afin de gagner de la confiance à moins de huit semaines d’un Mondial. Pourtant, le sélectionneur tunisien, Jalel Kadri, arrivé sur le banc après la Can 2021, a la chance de pouvoir compter sur ses cadres, de Wahbi Khazri à Youssef Msakni, en passant par le feu follet Naïm Sliti. Pourtant, on ne peut pas dire que la défense est le point faible des Tunisiens : depuis l’élimination en quart de la dernière Can, la sélection tunisienne n’a encaissé aucun but entre les éliminatoires de la Can 2023 et les barrages pour le Mondial. Ce revers face à la Seleção ne doit pas brouiller l’esprit des Aigles, qui doivent garder en tête le positif de ces derniers mois afin de se mesurer au mieux à l’Equipe de France, au Danemark et au Costa Rica dans le Groupe D.
Le Cameroun
«Notre objectif est de partir de la compétition le 18 décembre (date de la finale du Mondial), nous ne le perdons pas de vue.» Voilà ce qu’annonçait le président de la Fédération, Samuel Eto’o, à la télévision nationale. Les ambitions sont claires, mais la réalité est bien plus compliquée. Décevants en septembre (2 défaites face à l’Ouzbékistan et à la Corée du Sud), les hommes de Rigobert Song vont devoir bien élever leur niveau s’ils veulent tenir tête dans le Groupe G, à l’ogre brésilien, à la Serbie et à la Suisse. Les Lions Indomptables devront éviter de voir les déclarations de l’ancienne gloire de la sélection comme une pression, laissant ainsi le statut de favori aux autres sélections et relever la tête après la dernière trêve compliquée.
Au lieu d’avoir la finale en ligne de mire, les Camerounais auront à cœur d’imiter la sélection de 1990, emmenée par Roger Milla en attaque, quart-de-finaliste en Italie.
Le Ghana
Le Ghana de Otto Addo a eu la chance de bénéficier de l’apport de plusieurs néo-internationaux ou binationaux lors de la dernière trêve. Avec les arrivées de Iñaki Williams et Tariq Lamptey, qui s’ajoutent aux cadres Thomas Partey et aux frères Ayew, les Black Stars semblent prêts à dépasser la phase de groupes, comme ils l’avaient déjà fait en 2010 (éliminés au stade des quarts face à l’Uruguay). Mais les adversaires sont coriaces : la Celeste sera là, le Portugal et la Corée du Sud dans la Poule H. Malgré une claque reçue face au Brésil (3-0), la préparation a permis au Ghana de mettre fin à une série de cinq matchs sans le moindre succès, avec une victoire sur la plus petite des marges face au Nicaragua (1-0). Cela sera-t-il suffisant pour permettre aux Etoiles Noires de filer vers la phase éliminatoire du Mondial ?
Avec Footmercato