Après avoir présenté le Plan de redressement économique et social au Grand Théâtre le 1er août dernier, le Premier ministre s’est rendu à Milan pour partager son outil de relance économique avec les émigrés sénégalais via les «Diaspora bonds» inclus dans le 3e Appel public à l’épargne qui sera lancé demain.

Jubanti Kom ou Kom de pré-campagne ? Dans une note partagée sur les réseaux sociaux, le Bic/gouvernement a fait un compte rendu détaillé hier des visites du Premier ministre aux Emirats arabes unis et en Italie. Dans une note explicative de 16 pages, le Bureau d’information et de communication du gouvernement a détaillé les moments forts du séjour de Sonko à Milan, où il a rencontré la diaspora pour lui présenter le Plan de redressement économique et social (Pres) censé relancer l’économie nationale qui traverse une crise inédite. D’après le Pm, entouré de ses militants, il devrait être la recette magique, même s’il demande encore aux Séné­galais 3 ans d’efforts pour restructurer les finances, rééquilibrer le budget et réduire le déficit de 110% à 30%.

Après son lancement au Grand Théâtre au début du mois d’août sous le regard du chef de l’Etat, Milan a été aussi un moment de gloire pour le leader de Pastef dont la diaspora a été une marche pour son ascension politique. Il ne faut plus en douter : le Pres est un outil politique pour le Pmos à la fois en tant que deuxième homme fort du tandem de l’Exécutif et aussi président de Pastef dont la tête, quoi qu’on puisse dire, est complètement tournée vers l’échéance de 2029, en dépit des incertitudes juridiques sur sa candidature.

Dès que le plan a été échafaudé, ses services ont voulu qu’il porte son sceau pour lui permettre d’affiner son image en faisant un lancement populaire du document. Dans les prochains jours, il est prévu sans doute des activités de vulgarisation du Plan de redressement par la Primature, qui va dérouler toute une stratégie de communication visant tous les segments de la société, des partenaires techniques et financiers. A Milan, il a dit : «(…) Le défi que nous lançons à tout le Peuple sénégalais, c’est de transformer cette situation en opportunité pour développer le pays. Concentrons-nous sur l’essentiel et renouvelons le contrat social qui nous lie. Le nouveau contrat consiste à taire les querelles et à se réorganiser. Les Sénégalais ne nous ont pas élus pour qu’on se partage des postes et privilèges. Le «Jub-Jubal-Jubanti» va s’appliquer à nous-mêmes. Et le défi est à notre portée. Malgré les difficultés héritées, je vous garantis que le Sénégal va s’en sortir. Nous allons redresser, impulser et accélérer.»
Par Bocar SAKHO – bsakho@lequotidien.sn