En intégrant officiellement hier, l’Omvs en tant que représentant du Mali, Binta Kane Cissé s’est engagée à être un soldat de l’institution plurinationale.
Son Excellence Madame Binta Kane Cissé a présenté hier, lors d’une sobre cérémonie, ses lettres d’accréditation au Haut-commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs), Kabiné Komara. Ambassadrice de la République du Mali au Sénégal, depuis janvier dernier, elle s’est engagée à mettre toute son expertise et son expérience au service de cette institution. Peu loquace et visiblement étreinte par l’émotion, Mme Cissé a déclaré : «Je suis un soldat de l’Omvs. Chaque fois que cette organisation aura besoin de moi, je serai là. Je ne suis pas dépaysée au Sénégal. J’ai grandi dans ce pays plus précisément à Kaolack. Mon défi, c’est d’aller de l’avant.»
Créée en mars 1972, l’Omvs est un organisme inter-Etats regroupant le Sénégal, la Mauritanie, la Guinée et le Mali. Sa vocation est de favoriser un développement intégré et coordonné du bassin du fleuve Sénégal fondé sur la maitrise et l’exploitation rationnelle des ressources.
Cette ambition des Etats est cimentée par des idéaux de solidarité de partage, d’équité et de culture de paix. «J’ai un sentiment de fierté que l’Etat malien, à travers le Président Ibrahima Boubacar Keïta, ait accrédité auprès de l’Omvs, notre sœur pétrie d’expérience. Nous vous assurons que l’Omvs fera tout à travers toutes ses structures et tout son personnel pour mériter la confiance qui a été placée dans cette équipe de direction, mais surtout pour mettre en œuvre les objectifs qui lui ont été assignés, soient atteints dans les meilleurs délais et à moindre coût», dira Kabiné Komara.
Spécifiquement, le fleuve Sénégal doit mettre à la disposition de ses quatre Etats membres, des ressources en eau pour l’agriculture et les populations. Il doit également, permettre que toutes les ressources énergétiques soient exploitées à moindre coût pour l’ensemble des pays. Enfin, le fleuve doit faciliter la navigation entre les 4 pays. Pour cette dernière vocation, le Haut-commissaire de l’Omvs informe sur la mise en œuvre d’un projet «en phase très avancée» pour donner un accès international du Mali sur la mer.
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