Préservation de la façade maritime : Sos Littoral réclame un audit

Rejetant le plan d’aménagement du littoral proposé par le Président Macky Sall, Sos littoral a exigé hier, lors du lancement du concept Grande marche du littoral, un audit du bradage de cette partie du patrimoine foncier du pays.
Sur les flancs de la Mosquée de Divinité, palmiers dattiers, cocotiers, flamboyants… décorent le sol. L’initiative vient d’activistes qui ont lancé hier le concept de la Grande marche du littoral. Regroupés au sein du mouvement Sos littoral, ils comptent mener le combat pour la préservation de ce foncier sujet à polémique depuis quelques jours.
Après le reboisement, Sos littoral a rejeté le plan d’aménagement proposé par le Président Macky Sall à travers le ministre de l’Urbanisme, du logement et de l’hygiène publique, Abdou Karim Fofana. «Nous voulons un audit du littoral. Nous voulons savoir qui a fait quoi. Si lui-même, le Président (de la République), n’est pas mouillé dans cette affaire. Pourquoi il l’a fait ? Avec qui il l’a fait ? Quand il l’a fait ? A partir de là, le diagnostic est clair. Que ceux qui doivent s’excuser le fassent devant la Nation et que ceux qui doivent aller en justice y aillent. Le littoral doit être repensé», a déclaré Oumar Diagne, président de Sos littoral.
Aux yeux de M. Diagne, le Président Macky Sall «ne respecte pas» les dispositions de la Loi sur le Domaine public maritime. «Dans un Etat sérieux, un Président ne doit pas jouer aux sapeurs-pompiers. Il a suffi que des gens élèvent la voix et hop, il signe un décret pour dire qu’on aménage 5 km de la Corniche et 3 ministres vont s’en occuper. On trompe le Peuple. C’est du ‘’tapalé’’», dénonce-t-il.
«Sos Littoral» compte joindre à ses actions les mouvements citoyens, la Société civile, les organisations de défense des droits de l’Homme. Leur slogan «Halte» (Halte aux accaparateurs du littoral, des terres et des espaces) est un cri de va-t’en guerre contre les prédateurs du littoral. «Nous voulons sensibiliser toutes les populations pour arriver à l’autodétermination. Il faut que les populations s’approprient le littoral plutôt que de voir des fonctionnaires qui sont dans le délit d’initié brader les terres du littoral», a conclu Omar Diagne.