Le Réseau national des producteurs de charbon de bois s’est désormais inscrit dans «une dynamique de préservation des fo­rêts» qui tient compte des prescriptions techniques des plans d’aménagement mis en place par le Projet de gestion durable et par­ticipative des énergies tradi­tion­nelles et de substitution (Progede), affirment les responsables de cette structure. Mama­dou Konté, son Secrétaire général, en a donné l’assurance, mardi, à Dakar, au cours d’un point de presse tenu à l’Institut de technologie alimentaire (Ita), au terme d’un atelier de trois jours du Progede.  Les membres du Ré­seau national des producteurs de charbon de bois étaient appelés, dans le cadre de cet atelier, à définir un manuel de gestion des camions de distribution du charbon de bois. La rencontre devait également servir à valider un mécanisme de mobilisation interne et externe de ressources financières au profit des producteurs.
Si l’on en croit Mamadou Kon­té, l’aménagement de plans d’exploitation pour le renouvellement de la forêt a permis, dans le cadre du Progede, «une rupture dans la démarche et l’organisation de l’exploitation forestière afin d’éviter l’exploitation anarchique des forêts». «L’im­pact de l’implication des producteurs dans les aménagements participatifs s’est ainsi traduit par une meilleure gestion et une bonne régénération de la forêt et une réduction de l’intensité et la fréquence des feux de brousse», a-t-il soutenu. Suivant une ap­proche genre, «il émerge aujourd’hui des zones d’exploitation du bois énergie en conformité avec les plans de prélèvements soumis à des règles de rotation afin de renouveler la forêt», a dit le Secrétaire général du Réseau national des producteurs de charbon.
Khady Kane, présidente d’un réseau regroupant 10 630 membres dans les régions de Tam­bacounda, Kaffrine, Kolda et Sédhiou, a de son côté souligné que les «innovations apportées par le Progede 2 a permis de gagner des revenus consistants» au bénéfice des producteurs. Cela s’est traduit par «la construction de maisons en dur, la scolarisation des enfants, le paiement de moyens de déplacement (motos, vélos) et le renforcement de capacités de production agricole et pastorale», a-t-elle indiqué. «Nos membres ont bénéficié d’un important programme de renforcement de capacités faisant de notre organisation une structure désormais incontournable dans la gestion durable des forêts», a-t-elle fait valoir. Aussi le réseau ambitionne-t-il de travailler davantage à «valoriser les produits forestiers non ligneux» et à «développer des activités génératrices de revenus concourant à la préservation des ressources naturelles». Si l’on en croit le coordonnateur des opérations du Pro­gede 2, Alassane Ngom, «l’engagement des producteurs locaux pour la préservation des forêts a permis de lutter contre la coupe abusive de bois et de décourager l’exploitation clandestine difficile à éradiquer».
Aps