Candidat désigné de la Cedeao dans le cadre du système de rotation de la présidence de l’Union africaine, Macky Sall occupera ce poste en 2022-2023. Ça fait trente ans que Dakar attend d’être désigné à la tête de l’institution continentale.

«Je me réjouis des conclusions du sommet extraordinaire de la Cedeao de ce jour (hier). Le Sénégal a été endossé comme candidat unique pour occuper le poste de Président en exercice de l’Union africaine réservé à la Cedeao sous-région ouest africaine pour la période 2022-2023», a tweeté Macky Sall. Dans ce contexte pandémique, cette nouvelle a arraché un sourire au Président Sall. Même s’il doit attendre quelques mois encore avant de porter le costume du Président de l’Ua pour succéder au Congolais Félix Tshisekedi, qui prendra la suite du Sud-Africain Cyril Ramaphosa. Le choix de la Cedeao doit être entériné lors du prochain sommet de l’Ua.
En attendant, il peut mettre ce «succès» diplomatique à son actif tant l’attente a été longue, car Dakar est restée trente ans avant de (re) prendre la tête de l’Union africaine. Abdou Diouf avait eu le privilège de présider l’Organisation de l’unité africaine (Oua) après avoir organisé son sommet en 1992. C’était à une autre époque.
Comme ses prédécesseurs à la présidence honorifique de cette institution, Macky Sall doit poursuivre le combat sur la concrétisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), l’annulation de la dette du continent, la résolution des conflits, la lutte contre les menaces djihadistes, entre autres. Ces combats n’ont jamais connu de succès à cause de l’attitude des dirigeants africains qui n’ont jamais réussi à «déconfiner» ces projets du siège de l’Ua, à Addis Abeba.
Il faut savoir que le mandat du président de l’Ua est d’un an depuis la réforme acté lors du sommet d’Abuja en 2005 et prévoit une rotation de la présidence sur une base régionale. Alors qu’il était de six mois.