Cette audience qui devait se tenir hier matin et durant laquelle doit comparaître la Commission électorale nationale (Nec) libérienne a été reportée à aujourd’hui pour des raisons de procédure.
Ce report de 24 heures renforce les incertitudes pesant sur la tenue à la date prévue du second tour de l’élection qui doit voir s’affronter le 7 novembre l’ex-star du foot, George Weah, et le vice-président sortant, Joseph Boakai.
Devant la Cour, la Nec devra expliquer pourquoi le recours introduit par le Parti de la liberté de Charles Brumskine, l’un des candidats battus, et soutenu par deux autres formations, dont celle de Joseph Boakai, n’est à ses yeux pas fondé.
La Cour suprême a également ordonné à la Nec de «suspendre toutes les actions liées au second tour prévu le 7 novembre» jusqu’à ce qu’elle ait statué sur le cas. La Commission électorale libérienne doit tenir une conférence de presse ce 1er novembre en fin d’après-midi sur cette question.

«Fraudes massives et systématiques»
Pour tenter d’éviter une crise, la Présidente libérienne, Ellen Johnson Sirleaf, a fait asseoir le 31 octobre autour d’une table à Monrovia le Président guinéen Alpha Condé, le Président togolais Faure Gnassingbé, ainsi que George Weah et Joseph Boakai pour «écouter leurs différentes préoccupations et leur expertise afin de résoudre ces questions», selon un communiqué de la Présidence.
Dans un communiqué conjoint publié le 29 octobre, trois partis politiques avaient estimé que le premier tour de la Présidentielle avait été entaché «d’irrégularités et de fraudes massives et systématiques». Dans un communiqué publié dès le lendemain, Ellen Johnson Sirleaf a rejeté les allégations d’ingérence de la Présidence dans le processus électoral, les qualifiant de «propagande haineuse».
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