Hier, une session d’interpellation citoyenne, dénommée «Education face aux candidats», a été organisée par la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep), en collaboration avec Lycée modèle de la citoyenneté et du civisme (Lm2c), dans le cadre de son programme «Education civique et électorale». Cette session, qui a rassemblé les candidats à la Présidentielle de 2024 et la communauté éducative, a offert ainsi une tribune où des visions et ambitions pour le secteur de l’éducation et de la formation ont été partagées et examinées.Par Ousmane SOW –

A deux jours de l’élection présidentielle 2024, la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) a tenu à organiser une rencontre d’échanges et de partage avec les candidats à la Présidentielle de 2024, sur leurs visions et ambitions pour le secteur de l’éducation et de la formation. «Placer l’éducation au cœur de la transformation de la société, c’est reconnaître le capital humain comme le véritable socle de tout développement. Voilà tout le sens de la rencontre. Nous pensons que c’est important de discuter et d’échanger sur l’éducation. Et dans tous les programmes qui nous ont été présentés ici, nous avons senti qu’ils ont mis le capital humain au cœur de leur politique», a expliqué Cheikh Mbow, le Directeur exécutif de la Cosydep. Bien sûr, cette affirmation résume l’engagement indéfectible de la Cosydep en faveur d’une éducation de qualité pour tous.

Dans son discours, Cheikh Mbow a insisté sur l’importance cruciale de former les hommes et les femmes qui porteront les programmes de développement. «Donc, mettre l’éducation au cœur de la transformation qualitative de notre société, c’est ça qu’il fallait faire», martèle-t-il. Lors de cette rencontre avec les acteurs de la communauté éducative, les représentants des différents candidats ont eu l’opportunité de présenter leurs visions et engagements prioritaires pour l’éducation. Parmi eux, le candidat Boubacar Camara s’est distingué de par sa présence. Cependant, l’un des défis majeurs abordés lors de cette session a été la question de l’humanisme dans l’éducation. A ce sujet, Cheikh Mbow déclare : «Maintenant, il y a des challenges qui sont partagés. La question de l’humanisme dans l’éducation est essentielle pour faire en sorte que l’éducation publique soit revalorisée et que tous les enfants puissent avoir la chance d’être éduqués. Ça, c’est un aspect qui est ressorti de cet échange.» Malgré les similitudes dans les programmes des candidats, l’autre question importante qui a été également soulevée, c’est le financement de l’éducation. Il y a également certains qui ont fait focus sur certaines offres alternatives, d’autres sur des questions liées à l’inclusion. «Nous avons dit qu’il faut donner aux Sénégalais la possibilité d’être éclairés pour pouvoir bien décider, parce qu’il est essentiel d’interagir avec les candidats, de maîtriser leur programme, afin de voter de manière réfléchie et responsable. Et nous au niveau de la Cosydep, nous avons décidé de mettre notre bulletin pour l’éducation», a fait savoir Cheikh Mbow, tout en insistant sur l’importance de cette élection présidentielle en tant que moment de célébration, de fair-play et d’espoir pour la jeunesse sénégalaise. «Je rappelle que l’élection présidentielle, comme toute autre élection, doit être un moment de célébration, de fair-play et de recréer l’espoir chez cette majorité de jeunes sénégalais. L’élection présidentielle, c’est également un moment d’apprentissage pour l’éducation parce que, quand ils vont se déplacer, faire leur campagne, tenir des discours, nous autres enfants, jeunes, nous les écoutons. Et donc, de ce point de vue, il faut qu’ils sachent qu’ils sont les professeurs du moment, qu’ils ont le curriculum du moment, c’est-à-dire leur offre programmatique», affirme M. Mbow. Toutefois, au-delà des programmes, la Cosydep se réjouit de constater que tous les candidats ont accordé une place importante au capital humain dans leurs programmes. «On n’est pas scolaire, on est éducation», conclut Cheikh Mbow.